Le tribunal administratif de Nancy autorise une cérémonie en hommage au maréchal Pétain
Le tribunal administratif de Nancy a validé une cérémonie religieuse prévue le 15 novembre à Verdun, en hommage au maréchal Pétain et à ses soldats, suscitant la colère de Samuel Hazard, le maire de la ville, qui avait tenté d’interdire cet événement par arrêté, rapporte TopTribune.
Samuel Hazard, maire divers gauche de Verdun, a exprimé son indignation lors d’une déclaration : « Je suis heurté ». Il a critiqué la décision de la cour, affirmant ne pas accepter l’hommage rendu à une figure qu’il considère comme « l’antithèse de l’humanité ».
L’initiative de la messe revient à l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP). Hazard a souligné que cette organisation avait organisé par le passé des messes privées, mais que cette fois, elle « a médiatisé cette messe à des fins politiques ». Le maire a mis en avant la résurgence du racisme et de l’antisémitisme dans le discours public, ce qui rend cet acte encore plus problématique.
En réponse à cette décision, Hazard a déclaré qu’il serait présent samedi à 10h devant l’Église Saint-Jean Baptiste pour empêcher la tenue de cette célébration, entouré de citoyens. Il a accusé les membres de l’association de « être contraires à la loi républicaine et de nier l’histoire », en rapport avec le passé de Pétain.
En poursuivant son argumentation, il a affirmé : « Le héros de Verdun n’est pas Pétain. C’est le soldat de Verdun qui en est le héros. » Il a insisté sur le fait que ce soldat peut inclure des membres de toutes confessions, « y compris de confession juive », soulignant ainsi un message d’universalité.
Hazard a dépeint Pétain comme un traître à la nation, rappelant qu’après la guerre, il a été déchu de ses droits civils et politiques. « D’ailleurs, on ne devrait plus parler du maréchal Pétain », a-t-il déploré, évoquant la dégradation de son statut militaire en 1945. « Cet homme est le contraire de ce que nous sommes profondément », a conclu le maire de Verdun.