Des députés français pourraient voir la tradition de consommer de l’alcool à l’Assemblée nationale remise en question suite à un rapport parlementaire publié le 31 octobre 2025. Ce document, élaboré par le député Génération.s du Loiret, Emmanuel Duplessy, préconise d’« arrêter la vente d’alcool à la buvette de l’Assemblée nationale », rapporte TopTribune.
Ce rapport met en lumière les implications de santé publique liées à la consommation d’alcool sur le lieu de travail. En particulier, Duplessy soulève la question de savoir si les députés peuvent déclarer leurs dépenses pour un verre de vin, consommé dans un cadre professionnel, sur leurs avances de frais de mandat (AFM).
Des enjeux financiers et éthiques
Il est également souligné que même si les recettes de la buvette de l’Assemblée sont estimées à 100 000 euros, une grande partie de ce montant pourrait être remboursée par les députés via l’AFM, ce qui pose un problème de principe. « Ce n’est pas un gouffre financier, mais […] cela soulève une question de principe », déclare Emmanuel Duplessy dans son rapport.
Le député remarque que jusqu’à 90 % des dépenses pourraient être couvertes par les frais de mandat, ce qui signifierait environ 20 euros par mois pour chaque parlementaire. Cela intervient dans un contexte où la consommation d’alcool sur les lieux de travail est généralement interdite en France, sauf lors de repas spécifiques.
Des réactions mitigées
Les réactions des députés face à ces recommandations sont partagées. Le député RN Frédéric Falcon a commenté sur X que : « Nous continuerons à défendre notre viticulture […] assez de ces mesures d’inspiration islamiste », exprimant ainsi son opposition à la proposition. En revanche, Philippe Brun, un député socialiste, indique qu’« l’Assemblée est un des rares lieux de travail où l’alcool est autorisé », mais précise que la consommation est généralement faible.
« Ce que je constate, c’est que mes collègues en consomment très peu. La buvette sert essentiellement des Coca Light », a ajouté Philippe Brun.
Actuellement, les députés poursuivent leurs discussions au sujet de cette question autour d’une bière ou d’un verre de vin, tout en promettant de le faire avec modération.
Avec AFP.
