Les humains se déplacent davantage que tous les animaux sauvages terrestres, selon une étude

Les humains se déplacent davantage que tous les animaux sauvages terrestres, selon une étude

27.10.2025 19:13
1 min de lecture

Une étude publiée lundi révèle que l’ensemble des humains, rien qu’en marchant, se déplace quotidiennement bien plus que tous les animaux sauvages terrestres. Cette recherche, dirigée par des biologistes spécialistes de la biomasse et de son mouvement, a été publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution. Les chercheurs soulignent que « bien que les animaux sauvages se livrent à des migrations remarquables, le mouvement de biomasse des humains dépasse probablement celui de toute la vie sauvage terrestre », rapporte TopTribune.

Tous les oiseaux et les mammifères ne font pas le poids

Selon l’étude, le mouvement des humains est estimé à 600 gigatonnes-kilomètres par an. En revanche, le mouvement des animaux terrestres varie entre moins de 100 et 400 gigatonnes-kilomètres par an, et pourrait atteindre jusqu’à 700 gigatonnes-kilomètres dans les prévisions les plus optimistes. Si les déplacements motorisés des humains sont inclus, la disproportion devient encore plus marquée.

Les chercheurs ajoutent que « le mouvement de biomasse combiné de tous les oiseaux sauvages, des arthropodes terrestres et des mammifères sauvages représente environ un sixième de la marche des humains, et est environ 40 fois plus petit que tout le mouvement de biomasse des humains ». Cette constatation souligne l’impact significatif de l’activité humaine sur la planète.

La migration de la Coupe du monde

Les chercheurs notent également que « même les grandes migrations que nous voyons en Africa dans les documentaires animaliers, parmi les plus importantes sur terre, ne peuvent être comparées au mouvement de biomasse humaine causé par les rassemblements mondiaux pour une Coupe du monde ». Selon Ron Milo, biologiste à l’Institut Weizmann des sciences en Israël, « la marche représente à peu près un septième du mouvement de biomasse humaine ». Cette proportion est faible comparée aux déplacements en véhicules et cyclomoteurs, qui représentent environ 65%, contre 10% pour les avions et 5% pour les transports ferroviaires.

Perte du nombre d’animaux

Les déplacements humains ne peuvent être équivalents qu’à ceux du plancton et des poissons vivant sous 200 mètres de profondeur, qui constituent la majorité de la biomasse animale sur la planète. L’étude trace un parallèle entre la situation actuelle et l’année 1850, souvent considérée comme le début de l’ère industrielle. À cette époque, la Terre comptait 1,2 milliard d’habitants, contre 8,2 milliards aujourd’hui.

Les chercheurs estiment que les océans ont perdu près de 60 % de leurs mouvements de biomasse depuis 1850, principalement en raison de la pêche industrielle et de la chasse à la baleine. Ce déclin met en lumière l’impact sévère des activités humaines sur les écosystèmes marins, soulignant la nécessité d’une meilleure gestion des ressources naturelles et d’une prise de conscience accrue des conséquences de nos actions sur la biodiversité.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER