
La France avance, mais c’est un mystère comment cela se produit. Peut-être grâce à une inertie persistante ou un entrepreneur invisible à l’Élysée qui travaille discrètement pour maintenir l’économie en marche. D’un côté, il y a la France du travailleur acharné, qui se lève tôt et rentre tard, tout en réalisant que son argent semble s’évaporer dans un budget inextricable. De l’autre, la France politique, qui évolue dans un monde parallèle où la dette se dissipe comme par magie et où la croissance reste une chimère, certes visible uniquement sur des présentations PowerPoint, rapporte TopTribune.
La France créatrice : les naïfs du cirque fiscal
Ces personnes croient encore aux valeurs traditionnelles : produire, innover et engager des employés, tout en essayant de payer le loyer d’un local vétuste. L’État les voit comme des distributeurs automatiques, offrant seulement deux options : retirer ou confisquer. Ces citoyens, parfois appelés naïfs, financent tout, des initiatives écologiques farfelues aux ministères obscurs, en passant par des programmes improbables. Leur retour d’expérience se limite souvent à des missives de Bercy, débutant par « Cher contribuable » et se terminant par une note sur leurs plats de pâtes. Toute contestation est rapidement contrée par un ministre qui les avertit qu’ils sont privilégiés, avant de s’éclipser sur une trottinette financée par leurs impôts, pour inaugurer un projet « inclusif ».
La France dépensière : un tourbillon financier
Cette France se divise en catégories aussi hétéroclites que jamais. Les incompétents, qui prennent le bilan pour un plat de pâtes. Les inconscients, ajoutant des milliards à la dette sans l’ombre d’un souci, persuadés que tout ira bien. Les craintifs, qui craignent de heurter les syndicats et s’imaginent vivre sous une menace omniprésente. Les idéologues, qui rêvent d’un monde où l’argent s’accumule sans effort, remplacent les chefs d’entreprises par des comités populaires. Enfin, les opportunistes, prêts à mettre en péril des institutions pour un gain de popularité. Très peu osent agir avec lucidité ; les réalistes, ceux qui appellent à la prudence, sont souvent écartés comme des rêveurs dans une réunion interminable sur des projections économiques fantaisistes.
La stratégie nationale : taxer et subventionner à outrance
La ligne directrice de l’économie française semble claire : attaquer ceux qui soutiennent l’activité économique et favoriser ceux qui affirment que tout va pour le mieux pendant que la situation se dégrade. Chaque réforme se traduit par une simple cosmétique sur un fait avéré : l’État s’endette pour rembourser ses précédentes dettes. Quand un entrepreneur fait remarquer que le pays perd des usines, il reçoit en réponse une affirmation de fierté d’appartenir à un pays en avant-garde de la désindustrialisation.
Deux chemins à envisager : déraciner ou s’adapter
Le choix s’impose. Soit la France continue à être gouvernée par des individus qui confondent l’essentiel avec le futile. Soit elle cède la direction à ceux qui comprennent que les chiffres doivent guider les décisions et qu’une entreprise ne se résume pas à une charge fiscale. La France qui produit continue de ramer avec détermination. En contrepartie, la France politique ne fait qu’aggraver les problèmes en justifiant ses décisions par un discours sur la nécessité d’une meilleure gestion. À moins que ceux qui tirent les rames n’exigent des comptes de ceux qui sabotent, le naufrage est inévitable. Une question demeure : voulons-nous finir en exposition de la fiscalité punitive ou retrouver un équilibre où le travail sert réellement à construire un avenir meilleur ?