Manuel Valls, ancien Premier ministre, était l’invité du « 8h30 franceinfo », jeudi 23 octobre 2025, rapporte TopTribune.
Le gouvernement Lecornu « n’est guère renouvelé »
“Personne n’est irremplaçable” mais “on peut ressentir un sentiment d’injustice”, a réagi Manuel Valls, qui n’a pas été renommé à son poste de ministre des Outre-mer au sein du gouvernement Lecornu II.
« Le Premier ministre m’a dit qu’il ne me reprendrait pas parce qu’il souhaitait composer un gouvernement totalement renouvelé avec des personnalités de la société civile. J’ai constaté qu’il y a peu de personnes de la société civile et qu’il n’est guère renouvelé”, regrette Manuel Valls.
Nouvelle Calédonie : « Mon expérience m’amenait à changer de cap »
« J’avais le sentiment qu’il y avait encore beaucoup à faire pour sortir la Nouvelle-Calédonie de la situation économique et sociale dramatique qu’elle connaît et instaurer la paix civile » , estime Manuel Valls. L’ancien ministre note que, malgré les critiques qu’il avait émises, notamment sur le projet d’élargissement du corps électoral, il avait été « nommé » dans le gouvernement Bayrou « parce qu’on a considéré que mon expérience, ma filiation politique m’amenaient à changer de cap ».
« Dans les premiers mois, j’ai réussi à mettre tout le monde autour de la table et cela a amené aux accords de Bougival cet été. »
Manuel Vallsà franceinfo
Suspension de la réforme des retraites : « Il n’y avait pas d’autres choix »
Si Sébastien Lecornu n’avait pas « suspendu la réforme des retraites, il ne serait plus Premier ministre, nous serions peut-être en campagne pour des élections législatives. Il n’y avait pas d’autres choix », affirme Manuel Valls. Il estime cependant qu’il « faut une réforme des retraites ». L’ancien Premier ministre appelle maintenant Emmanuel Macron à « laisser son Premier ministre et le gouvernement agir ».