Incarcération de Nicolas Sarkozy : le procureur général souligne le risque pour l'indépendance des magistrats

Incarcération de Nicolas Sarkozy : le procureur général souligne le risque pour l’indépendance des magistrats

21.10.2025 09:04
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Incarcération de Nicolas Sarkozy : avertissement du procureur général sur l’indépendance des magistrats

Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, a exprimé des préoccupations jeudi concernant la visite prévue du ministre de la Justice Gérald Darmanin à l’ancien président Nicolas Sarkozy, incarcéré pour cinq ans. Il a mis en garde contre un possible « risque d’obstacle à la sérénité et d’atteinte à l’indépendance des magistrats », rapporte TopTribune.

Nicolas Sarkozy doit commencer sa peine à la prison de la Santé, après avoir été condamné pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Sa présence en prison marque un événement historique, étant le premier président français à être incarcéré sous la Vème République.

Rémy Heitz a souligné l’importance de maintenir une atmosphère sereine pour le jugement de cette affaire sensible. Il a exprimé des inquiétudes concernant les conséquences d’une telle visite de Darmanin, mentionnant que cela pourrait être perçu par l’opinion publique et les magistrats comme une tentative d’influence.

Darmanin a justifié sa visite en déclarant : « Je ne peux pas être insensible à la détresse d’un homme. » Toutefois, Heitz a insisté sur le besoin d’une justice impartialement rendue, rappelant les nombreuses menaces et critiques adressées aux magistrats durant cette affaire.

Emmanuel Macron a également condamné les attaques contre les magistrats en affirmant que ces comportements étaient « inadmissibles ». Bien qu’il ne se soit pas prononcé sur la rencontre avec Sarkozy, Heitz a insisté sur l’importance d’une procédure libre de toute interférence.

Sarkozy a interjeté appel de sa condamnation, ce qui signifie que le dossier n’est pas clos et que de nouvelles audiences approchent, comme il a demandé sa remise en liberté. « Les débats doivent se tenir de façon apaisée pour garantir la justice », a conclut Heitz.

Nicolas Sarkozy, reconnu coupable le 25 septembre, entame ainsi une peine de cinq ans de détention à la prison de la Santé où il est attendu ce mardi.

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