Nicolas Sarkozy incarcéré pour cinq ans : une demande de mise en liberté attendue rapidement

Nicolas Sarkozy incarcéré pour cinq ans : une demande de mise en liberté attendue rapidement

21.10.2025 08:23
2 min de lecture

Ce mardi 21 octobre 2025, Nicolas Sarkozy sera incarcéré à la prison de la Santé à Paris, où il purgera une peine de cinq ans pour association de malfaiteurs dans le cadre des financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007. Toutefois, dès son entrée en prison, l’ancien président pourra demander une mise en liberté, ce qui sera traité rapidement, rapporte TopTribune.

À peine en prison, demander une mise en liberté

« Une fois un citoyen incarcéré, il peut faire sa demande de mise en liberté », explique Maître Alexandra Hawrylyszyn, avocate pénaliste à Paris. Cela signifie qu’une fois entré en prison et muni de son numéro d’écrou, l’ancien président peut solliciter sa sortie.

Selon l’article 148-1 du Code de procédure pénale : « La mise en liberté peut aussi être demandée en tout état de cause par toute personne mise en examen, tout prévenu ou accusé, et en toute période de la procédure. » En pratique, c’est soit le détenu lui-même, soit ses avocats qui présentent cette demande, un droit reconnu à toute personne condamnée.

Et pour rappel, M. Sarkozy est toujours présumé innocent dès lors qu’il n’a pas été condamné définitivement.

Maître Alexandra Hawrylyszyn
Avocate pénaliste

En effet, l’ancien chef de l’État a fait appel de la décision en première instance.

Deux mois pour statuer

Concernant les délais, l’examen de la demande de mise en liberté est très rapide. L’article 148-2 du Code de procédure pénale stipule que dans le cas de Nicolas Sarkozy, la demande de mise en liberté devra être examinée dans les deux mois suivant sa sollicitation.

Lorsque la personne a déjà été jugée en premier ressort et qu’elle est en instance d’appel, la juridiction saisie statue dans les deux mois de la demande.

Article 148-2 du Code de procédure pénale

« Si le dossier n’a pas été audiencé dans les deux mois, alors la personne est remise en liberté d’office », précise l’avocate. En général, une décision sur une demande de mise en liberté est rendue dans un délai d’un mois.

Toutes les chances que la demande aboutisse

En théorie, Nicolas Sarkozy devrait sortir rapidement de prison. En faisant appel, il retrouve le statut de présumé innocent, revenant sous le régime de la détention provisoire.

Le maintien en détention provisoire n’est possible que si cela est l’« unique moyen » de :

  • conserver les preuves ;
  • empêcher des pressions sur témoins et victimes ou une concertation avec des complices ;
  • prévenir une fuite ou une récidive ;
  • protéger la personne mise en examen.

Dans le cas contraire, le prévenu doit être remis en liberté sous contrôle judiciaire, éventuellement assigné à résidence avec un bracelet électronique. Cependant, selon Maître Alexandra Hawrylyszyn, « il y a peu de risque que M. Sarkozy se sauve en attendant son procès en appel. »

Il convient de noter que l’ancien chef de l’État est familier des prétoires, ayant commencé sa carrière comme avocat. Le 26 novembre prochain, la Cour de cassation rendra son avis concernant un ultime pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion, ce qui pourrait aboutir soit à une condamnation définitive, soit à un nouveau procès en appel.

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