Les débats autour du budget 2026 s’annoncent tumultueux
Le projet de budget pour l’année 2026 doit impérativement être adopté avant le 31 décembre, tandis que les débats s’annoncent déjà tendus, notamment en raison de la proposition d’amendement visant à suspendre la réforme des retraites, rapporte TopTribune.
Les discussions budgétaires concernant le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) vont constituer la principale étape du calendrier parlementaire jusqu’à la fin de l’année, après le rejet des motions de censure contre le gouvernement le 16 octobre dernier. Alors que la commission des finances devrait entamer l’examen du budget au plus tard le 20 octobre, les députés débuteront les débats à l’Assemblée le 24 octobre et les poursuivront jusqu’au 3 novembre.
Le premier axe de discussion concernera les recettes, et la fiscalité, en particulier la taxation des plus hauts revenus, sera au cœur des controverses. Un vote crucial est prévu pour le 4 novembre, marquant un test significatif pour établir les rapports de force au sein de l’Assemblée, car le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a promis de ne pas recourir au 49.3 pour faire passer le texte.
Les amendements, bien que limités, seront âprement défendus. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a indiqué que son groupe soumettra moins de 250 amendements pour permettre un réel dialogue. De son côté, le Rassemblement national se dit également prêt à se restreindre. La commission des finances prévoit jusqu’à 1 200 amendements en phase d’étude.
Le 4 novembre, l’examen du budget de la Sécurité sociale débutera, moment crucial où s’engagera le débat sur la suspension de la réforme des retraites, avec un vote programmé pour le 12 novembre. Les discussions sur les dépenses du PLF commenceront ensuite, entre le 4 et le 10 novembre, avec une conclusion attendue le 23 novembre.
Le Sénat, dominant à droite et au centre, examinera le PLFSS du 17 au 24 novembre et le projet de loi de finances du 24 novembre au 10 décembre, offrant ainsi une possibilité de modifications substantielles. Ces débats sont cruciaux dans un contexte politique déjà chargé et pourraient affecter directement la confiance des citoyens envers l’exécutif.
