Allocations familiales : quelles pertes si le gouvernement reporte l'âge de revalorisation à 18 ans ?

Allocations familiales : quelles pertes si le gouvernement reporte l’âge de revalorisation à 18 ans ?

19.10.2025 18:23
2 min de lecture

Pour réaliser des économies, le gouvernement Lecornu envisage de repousser l’âge de revalorisation des allocations familiales pour le deuxième enfant de 14 à 18 ans, une aide mensuelle variant entre 19 et 75 euros, selon les revenus, rapportent TopTribune.

Sortez vos calculettes. Lors d’une annonce de l’Agence France-Presse le vendredi 17 octobre, le ministre de la Santé a confirmé que cette mesure, effective dès mars 2026, pourrait permettre à l’État d’économiser 200 millions d’euros l’année prochaine.

Cette décision est justifiée par une étude du ministère, révélant qu’une différence de coût entre les enfants de moins et plus de 14 ans existe, précisant que le seuil de 18 ans est désormais recommandé. Cette initiative suscite de vives critiques. Emilie Souplet, responsable du pôle éducation de Familles de France, souligne que « nos familles ont besoin absolument d’une aide » supplémentaire dès 14 ans. L’association indique qu’un adolescent à ce stade peut coûter jusqu’à 293 euros de plus par mois juste pour l’alimentation.

Actuellement, les allocations familiales sont ajustées en fonction des revenus du foyer et de l’âge des enfants. Au moment présent, une majoration a lieu à partir des 14 ans du deuxième enfant à charge, jusqu’à 20 ans, avec des montants variant entre 18,88 et 75,53 euros mensuels. L’application d’un nouveau décret nécessite une analyse des répercussions possibles sur les finances familiales.

Si vous avez deux enfants de plus de 14 ans…

  • et que vos revenus sont inférieurs ou égaux à 78 565 euros par an (montant net imposable). Pour deux enfants âgés de plus de 14 ans, vous recevrez une allocation de 151,05 euros par mois, avec une majoration de 75,53 euros pour le deuxième adolescent. Totalisant 226,58 euros par mois (2 718,96 euros par an), une suppression de cette majoration entraînerait une perte de 906,36 euros chaque année.
  • et que vos revenus sont compris entre 78 565 euros et 104 719 euros par an. Les familles peuvent percevoir 75,53 euros d’allocations mensuelles plus une majoration de 37,77 euros, constatant un total de 113,30 euros par mois (1 359,60 euros par an). Avec le nouveau décret, la perte éventuelle serait de 453,24 euros par an.
  • et que vos revenus dépassent 104 719 euros par an. Dans ce cas, la CAF vous versera 37,77 euros chaque mois, complétés par une majoration de 18,88 euros, atteignant un total de 56,65 euros par mois. Une modification des règles entraînerait alors une réduction de 226,56 euros par an.

Si vous avez trois enfants de plus de 14 ans…

  • et que vos revenus sont inférieurs ou égaux à 85 111 euros par an (montant net imposable). Les foyers modestes avec trois enfants pourront compter sur 344,56 euros mensuels de la CAF, auxquels s’ajoutent 75,53 euros par enfant âgé de 14 à 20 ans. Si le seuil d’âge est ajusté à 18 ans, votre perte financière annuelle pourrait s’élever à 2 719,08 euros.
  • et que vos revenus se situent entre 85 111 euros et 111 265 euros par an. Vous recevrez alors 172,29 euros chaque mois, majorés de 37,77 euros par enfant, soit un total de 285,60 euros par mois. Un changement d’âge vous priverait de 1 359,72 euros annuels.
  • et que vos revenus dépassent 111 265 euros par an. Dans cette catégorie, vous percevez 86,14 euros d’allocations mensuelles, en ajoutant 18,88 euros par enfant de plus de 14 ans, atteignant ainsi 142,78 euros mensuels. Une modification des mesures entraînerait une perte de 679,68 euros par an.

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