La Journée mondiale du don d’organes met en lumière les inégalités et l’importance de la solidarité
Le 17 octobre 2025 a marqué la Journée mondiale du don d’organes, un événement crucial pour sensibiliser le public à l’importance de ce geste vital et solidaire qui peut sauver des vies, ce qui reste encore trop souvent méconnu. Cécile Champy, chirurgienne urologue au CHU Henri-Mondor de Créteil, souligne que la discussion préalable sur le don d’organes avec ses proches est essentielle, car la période d’un décès est toujours très difficile. En France, le taux d’opposition au don d’organes est encore trop élevé, atteignant 34 % et pouvant monter à 50 % dans certaines régions, ce qui doit susciter une réflexion approfondie, rapporte TopTribune.
Cécile Champy appelle à lever le tabou sur ce sujet pour améliorer la compréhension des familles face au don. Des termes médicaux comme « mort encéphalique » et la méfiance envers le système hospitalier contribuent à cette résistance. Elle insiste sur le fait que la transparence et le professionnalisme autour du don d’organes en France sont des atouts majeurs.
En cas d’absence d’expression de refus, une personne est considérée comme donneur. Cependant, cela n’écarte pas la discussion cruciale avec la famille durant ces moments douloureux. Champy explique qu’il est possible pour les proches de s’opposer à certains prélèvements, même si un accord général a été donné.
Chaque année, le pays fait face à une pénurie d’organes. En 2024, environ 3 700 greffes de rein ont eu lieu, mais 26 000 personnes étaient en attente, dont 700 ont perdu la vie sans avoir reçu de greffe. Tous les organes sont en manque, avec une plus grande urgence pour les cœurs, les poumons et les foies, qui n’ont pas d’alternative de suppléance.
Dans ce contexte, la France vise à encourager le don vivant, qui représente actuellement 16 % des greffes. Le plan greffe 2022-2026 vise à atteindre 20 % pour 2026, soulignant l’importance d’informer le public sur cette option encore sous-utilisée.
En dépit des efforts, Champy souligne que l’accès aux greffes est équitable, chaque région étant dotée d’un centre référent pour les transplantations rénales, permettant à tous les patients de bénéficier des mêmes chances.
La prise de conscience et l’éducation autour du don d’organes restent primordiales pour sauver des vies et réduire les disparités régionales qui existent encore dans l’accès aux greffes.