Macron menace de dissoudre l'Assemblée en cas de censure du gouvernement

Macron menace de dissoudre l’Assemblée en cas de censure du gouvernement

14.10.2025 15:14
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Emmanuel Macron a appelé à la « stabilité institutionnelle » lors du Conseil des ministres, avertissant que les motions de censure doivent être perçues comme des « motions de dissolution ». La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a précisé que le président mise sur le compromis, rapporte TopTribune.

La France insoumise et le Rassemblement national ont annoncé leur intention de déposer chacune une motion de censure. Le Parti socialiste, quant à lui, pourra également agir si la réforme des retraites de 2023 n’est pas suspendue de manière « immédiate et complète ».

Macron met la pression sur le PS

Pour qu’une motion de censure soit adoptée, il faut obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale, soit 289 voix sur 577 députés. Les groupes Rassemblement national (123), Union des droites pour la République (16), La France insoumise (71), Écologiste et social (38) et Gauche démocrate et républicaine (17) totalisent 265 voix. Ainsi, le soutien du Parti socialiste s’avère crucial pour atteindre les 289 votes nécessaires.

Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a averti que si la semaine actuelle n’apporte pas de résultats satisfaisants, une grave crise institutionnelle pourrait survenir, rendant inévitable la dissolution du gouvernement. Il a rencontré les députés de la majorité gouvernementale à Matignon avant de prononcer sa déclaration de politique générale.

Vers un discours de « droite sociale » ?

Selon son entourage, Lecornu prévoit un discours devant l’Assemblée qui mettra l’accent sur des solutions de « droite sociale » et de sortie de crise, tandis que ses promesses concernant la réforme des retraites détermineront le comportement des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.

Mardi matin, le Premier ministre a consulté Emmanuel Macron à l’Élysée avant d’assister au premier Conseil des ministres de son gouvernement, où les projets de budget de l’État et de la Sécurité sociale ont été adoptés pour être transmis au Parlement dans les délais.

Le projet de budget de l’État nécessitera probablement des modifications substantielles par le Parlement, affichant un effort d’environ une trentaine de milliards d’euros, reposant sur des hypothèses « optimistes » de croissance pour 2026, selon le Haut conseil des finances publiques.

C’est à partir de 15 heures que tout se jouera à l’Assemblée avec la déclaration de politique générale du Premier ministre, qui sera « courte » et mettra « le Parlement au cœur de tout », selon son entourage. Les représentants des groupes auront l’occasion de lui répondre avant qu’il ne prenne à nouveau la parole.

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