Un dispositif de filtration écologique, conçu à Cherbourg (Manche), retient désormais des milliers de mégots avant qu’ils ne finissent dans la mer. Imaginé par Sébastien Vrac, ancien marin, le système s’installe directement dans les bouches d’égout, permettant une collecte efficace des déchets, rapporte TopTribune.
En effet, ce filtre se présente sous la forme d’une boîte en inox garnie de cheveux, capables de retenir les déchets. Selon la mairie de Cherbourg-en-Cotentin, près de 150.000 mégots ont été collectés en dix-sept mois, ce qui représente environ 29 kg de déchets évités dans le milieu marin. Cette initiative est d’autant plus remarquable sachant qu’un seul mégot peut contaminer jusqu’à 500 litres d’eau de mer.
L’inventeur explique qu’il souhaite avant tout sensibiliser le public face aux problématiques environnementales. Les filtres, fabriqués localement, sont cousus à la main, et les cheveux utilisés sont offerts gratuitement par des coiffeurs de la région, là où la durabilité et l’innovation se rejoignent.
Une solution qui séduit
Le succès de cette initiative est palpable ! Le Havre expérimente actuellement onze de ces filtres, tandis que Saint-Étienne en a installé dans cinq déchèteries. De plus, d’autres communes, telles que Dives-sur-Mer et Landerneau, ont également rejoint l’initiative. Le dispositif ne se limite plus à la filtration des mégots : il est désormais également capable de retenir des microplastiques, une avancée significative dans la lutte contre la pollution maritime.
Ce projet a été reconnu au niveau international en remportant un trophée ainsi qu’une médaille d’argent lors du Concours Lépine International 2025. L’inventeur continue d’œuvrer pour sensibiliser davantage le public aux enjeux environnementaux et à l’importance de changer les comportements face aux déchets.
La problématique des déchets plastiques dans les océans a pris de l’ampleur ces dernières années, et l’initiative de Cherbourg pourrait bien servir de modèle pour d’autres villes côtières cherchant à réduire leur empreinte écologique. La prise de conscience collective est primordiale afin d’encourager des actions concrètes visant à préserver nos mers et océans.
En somme, ce système novateur offre une solution pragmatique face à un défi environnemental croissant. Il s’inscrit dans une démarche plus large visant à promouvoir des pratiques durables et à protéger la biodiversité marine. Les résultats obtenus à Cherbourg pourraient inspirer des projets similaires ailleurs, renforçant ainsi l’importance de l’engagement communautaire contre la pollution. Grâce à cette initiative, une nouvelle ère de protection marine semble à portée de main.
