L'Anses appelle à réduire le trafic et les émissions industrielles lors des tempêtes de sable

L’Anses appelle à réduire le trafic et les émissions industrielles lors des tempêtes de sable

14.10.2025 13:33
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L’Anses a déclaré que la limitation du trafic routier et la réduction des émissions industrielles sont impératives pour diminuer l’exposition de la population à la pollution atmosphérique lors des « brumes de sable ». Ces événements, fréquents aux Antilles et en Guyane, et qui touchent également la France continentale en provenance du Sahara, entraînent une augmentation significative des concentrations de particules dans l’air. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà souligné en 2021 que ces phénomènes représentent « un enjeu croissant pour la qualité de l’air ambiant à l’échelle mondiale », rapporte TopTribune.

Les particules issues de ces tempêtes de sable peuvent s’accumuler et provoquer des dépassements des seuils de qualité de l’air, menant à des risques pour la santé humaine. L’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, a élaboré cet avis en s’appuyant sur les recherches de divers comités d’experts.

Des tempêtes plus fréquentes et intenses

Selon l’Anses, ces tempêtes de sable devraient devenir « plus fréquentes et plus intenses, y compris en hiver, à cause du dérèglement climatique ». Dans ce contexte, l’agence recommande aux autorités de « réduire les sources de pollution d’origine humaine », notamment à travers une diminution du trafic routier et de l’activité industrielle durant ces épisodes pour limiter l’exposition globale de la population à la pollution atmosphérique.

Les prévisions concernant la qualité de l’air, qui peuvent être établies jusqu’à cinq jours à l’avance, offrent une opportunité d’action. « Les brumes de sable sont un phénomène naturel qui nécessite d’agir là où il est possible de le faire, c’est-à-dire sur les émissions dues aux activités humaines. Cela permettra de réduire la concentration totale en particules et donc l’exposition de la population à la pollution atmosphérique », a précisé Claire Dulong, coordinatrice de l’expertise scientifique.

Les impacts négatifs connus de ces tempêtes incluent la contamination par des éléments métalliques et l’introduction de pathogènes dans l’environnement. De plus, elles peuvent contribuer à la prolifération des algues sargasses et sont liées à une « accélération de la fonte de la neige et de la glace », a ajouté l’Anses.

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement français est pressé de renforcer des réglementations sur les émissions de polluants. En réponse, plusieurs communes ont déjà commencé à mettre en œuvre des mesures d’urgence, telles que la limitation de la circulation des véhicules polluants pendant les alertes de qualité de l’air. Des campagnes de sensibilisation sont également lancées pour informer le public des risques associés à ces événements et des moyens de protéger sa santé.

Les climatologues et les experts en santé publique s’accordent à dire que seule une action collective à long terme permettra de contrer les effets néfastes du dérèglement climatique. Les solutions incluent un investissement accru dans les énergies renouvelables, ainsi que des politiques de transport plus écologiques. Les gouvernements à travers le monde doivent impérativement prendre des mesures pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre, tout en faisant face aux conséquences directes des tempêtes de sable qui affectent la santé publique.

En conclusion, la lutte contre la pollution atmosphérique et la prévention des effets des brumes de sable nécessitent une coopération accrue entre les autorités locales, nationales et internationales. Les prochaines actions détermineront si la santé publique pourra être préservée face à ces défis environnementaux croissants.

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