La démission d’Agnès Pannier-Runacher et l’incertitude gouvernementale en France
Le gouvernement français fait face à une refonte majeure alors que la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé sa démission, affirmant qu’elle ne rejoindra pas le cabinet du Premier ministre Sébastien Lecornu. Elle a confirmé son souhait de rester députée du Pas-de-Calais, soulignant que les questions de places « sont totalement secondaires », rapporte TopTribune.
Un Premier ministre « libre ». Sébastien Lecornu a réaffirmé sa position dans une interview accordée à Le Parisien, déclarant : « Je n’ai pas d’autre agenda que celui de ma mission : donner un budget à la France. Je suis libre. » Lecornu a également déclaré son loyauté envers le président Emmanuel Macron, tout en précisant que cela ne signifiait pas qu’il est son collaborateur, ajoutant qu’il n’a pas accédé à son poste grâce au président.
Les Républicains prennent leurs distances avec l’exécutif. Depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon en septembre 2024, Les Républicains (LR) se sont distancés du gouvernement en refusant toute participation au nouvel exécutif de Lecornu, promettant néanmoins un « soutien texte par texte » au Parlement. Parallèlement, l’UDI, un autre partenaire traditionnel, a annoncé une position similaire, tandis que le parti Horizons d’Édouard Philippe a choisi d’attendre les propositions concrètes du Premier ministre.
Le Parti socialiste reste prudent. Le PS, qui espère un accord de non-censure, attend la déclaration de politique générale de Lecornu. Cependant, le parti a prévenu qu’il censurera le gouvernement si des garanties sur « l’abandon du 49.3, des mesures pour protéger le pouvoir d’achat des Français et une suspension complète de la réforme des retraites » ne sont pas apportées.
LFI et RN promettent la censure. Manuel Bompard, coordonnateur de La France Insoumise (LFI), a dénoncé la reconduction de Lecornu, qualifiant la situation d’« irresponsable ivre de son pouvoir » et annonçant le dépôt d’une nouvelle motion de destitution contre le président. De même, Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a déclaré que son parti censurerait immédiatement ce gouvernement qu’il considère comme une « mauvaise plaisanterie ».
