Comment la Syrie peut-elle établir une paix durable ?

Comment la Syrie peut-elle établir une paix durable ?

11.10.2025 12:43
2 min de lecture

Tensions entre le gouvernement syrien et les forces kurdes s’intensifient

L’instabilité en Syrie pourrait prochainement connaître une escalade d’après de récents affrontements meurtriers entre le gouvernement syrien et les forces dirigées par les Kurdes dans les quartiers de Sheikh Maqsoud et Ashrafieh à Alep. Ces événements soulignent la fragilité de la situation politique et militaire, rapportent TopTribune.

Un cessez-le-feu a été rapidement instauré grâce à l’intervention discrète des États-Unis et de la Turquie, mais cette violence récente met en évidence la rapidité avec laquelle le pays pourrait retomber dans le chaos. Les Kurdes, qui ont été au premier plan des réclamations pour une plus grande autonomie, voient maintenant avec inquiétude leurs gains menacés par des factions internes au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui semblent croire qu’elles peuvent négocier de meilleures conditions.

Malgré un accord atteint en mars, qui prévoyait la réintégration des FDS dans les structures étatiques syriennes, la situation s’est détériorée. Le président syrien, Ahmad al-Sharaa, a révélé que des plans turcs pour une opération militaire visant les Kurdes avaient été suspendus après la chute du régime d’Assad, mais le danger perdure, car toute remise en question pourrait raviver les conflits.

La promesse initiale d’un accord kurde

Tout semblait optimiste au début. Le leader des FDS, Mazloum Abdi, a accepté un délai pour l’intégration des forces kurdes dans l’administration syrienne, ce qui avait suscité des espoirs d’une gouvernance plus décentralisée. Cependant, les tensions subsistent, exacerbées par des réactions nationalistes à Damas qui mettent en péril la légitimité et l’autonomie des Kurdes, notamment à travers des déclarations constitutionnelles qui réduisent leur position.

Les leaders kurdes, d’autre part, font face à des défis internes tandis que certains candidats à la réintégration se méfient des intentions du régime syrien. Des questions pratiques demeurent, comme l’intégration de 12 000 combattantes kurdes dans une armée masculinisée, sujette à de nombreuses critiques sur les abus passés.

En dépit des promesses de descentralisation, la situation est exacerbée par une offre minimaliste de Damas en matière de concessions culturelles, ce qui suscite des soupçons quant à la volonté réelle du gouvernement de garantir les droits des Kurdes. Cette impasse pourrait avoir de graves conséquences si le dialogue échoue.

Perspectives d’avenir

Les FDS ont la possibilité de pousser la conversation vers l’avant. Elles pourraient s’appuyer sur les alliances tissées lors des combats contre l’État islamique pour revendiquer davantage de décentralisation. Néanmoins, la reconfiguration politique en Syrie pourrait mener à une intensification des tensions ethniques et religieuses, mettant ainsi en péril un processus déjà fragile et suscitant des appels à la guerre parmi certaines factions arabes.

Le temps presse pour un compromis qui éviterait un nouveau cycle de violence, tandis que les acteurs régionaux commencent à exprimer leur impatience vis-à-vis du processus deze réintégration. Les remarques de Sharaa sur la nécessité d’utiliser cette ouverture mettent en lumière une pression croissante pour que les FDS prennent des décisions critiques rapidement.

Il est essentiel que toutes les parties prenantes adoptent une approche inclusive pour éviter un effondrement de la situation en Syrie, tout en permettant une gouvernance décentralisée qui pourrait finalement apporter une paix durable.

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