Scandale suite à la démission de Lecornu : des ministres perçoivent des rémunérations exorbitantes pour quelques heures de travail.

Scandale suite à la démission de Lecornu : des ministres perçoivent des rémunérations exorbitantes pour quelques heures de travail.

10.10.2025 10:33
2 min de lecture

La situation politique en France a été profondément bouleversée par la démission inattendue de Sébastien Lecornu. Ce dernier a quitté ses fonctions un peu plus de 15 heures après l’annonce de son gouvernement, entraînant une réaction en chaîne au sein de la sphère politique. Le président Emmanuel Macron a rapidement entériné cette décision, conduisant également les ministres nommés la veille à remettre leur démission dès le lendemain matin, ce qui a plongé le pays dans une phase d’incertitude quant à l’évolution des événements à court terme, rapporte TopTribune.

Indemnités pour les ministres sortants

Le ministère des Finances a précisé que les ministres qui quittent leurs fonctions recevront une indemnité de départ équivalente à trois mois de salaire, soit environ 28 000 € bruts chacun. Pour rappel, le salaire mensuel d’un ministre s’élève à près de 10 000 € bruts (ce montant comprend les indemnités de résidence et de fonction). Comme ces ministres n’ont exercé leur mandat que pendant quelques heures, leur rémunération sera calculée au prorata, entraînant un versement de quelques centaines d’euros seulement.

Cet indemnité de fin de fonctions est cependant conditionnée par certaines règles. En effet, conformément à une ordonnance de 1958, récemment modifiée, elle ne sera accordée que si les ministres ne s’engagent pas dans d’autres activités rémunérées après leur départ. De plus, si ceux-ci retrouvent un mandat de député(e) à l’Assemblée nationale, ils ne pourront pas bénéficier de cette indemnité.

Conditions pour percevoir l’indemnité

Pour bénéficier de cette indemnité, les ministres sont tenus de déclarer « tout ou partie de leur patrimoine ou de leurs intérêts » auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Ils disposent d’un délai de deux mois suivant leur nomination pour effectuer ces déclarations. En outre, le ministère des Finances a annoncé que les ministres pourront bénéficier des avantages réservés aux anciens Premiers ministres.

Il convient de souligner que ces avantages ne sont pas éternels. Par exemple, des éléments tels que la voiture de fonction, le cabinet et le logement de service ne seront plus disponibles dès la nomination d’un nouveau gouvernement. Seuls les anciens Premiers ministres profitent encore de privilèges temporaires, qui seront toutefois limités par un décret à partir du 1er janvier 2026.

Ministres concernés et gestion des affaires courantes

Dans ce contexte délicat, plusieurs figures politiques sont directement affectées par cette démission, notamment Éric Wœrth, Roland Lescure, Marina Ferrari, Mathieu Lefèvre et Naïma Moutchou, qui font leur retour en tant que député(e)s. Rachida Dati reprend son poste de maire dans le 7ᵉ arrondissement de Paris, alors que Bruno Retailleau poursuit sa carrière en tant que sénateur de Vendée.

Bien que les ministres démissionnaires continuent à gérer les affaires courantes, leurs compétences sont limitées à des situations d’urgence. Ils ne peuvent initier de nouveaux projets de loi, mais ont la possibilité de signer des décrets.

Les nouveaux visages au sein du gouvernement

Malgré ce tourbillon, le gouvernement se renforce avec l’arrivée de nouvelles personnalités :

  • Bruno Le Maire aux Armées et Anciens combattants
  • Roland Lescure à l’Économie, Finances et Souveraineté industrielle et énergétique
  • Naïma Moutchou à la Transformation et Fonction publiques, Intelligence artificielle et Numérique
  • Éric Woerth à l’Aménagement du territoire, Décentralisation et Logement
  • Marina Ferrari aux Sports, Jeunesse et Vie associative
  • Mathieu Lefèvre, responsable des Relations avec le Parlement

Il est important de noter que Bruno Le Maire est le seul de ces nouveaux arrivants à ne pas occuper actuellement de mandat parlementaire, ce qui lui offre la flexibilité d’accepter ou non l’indemnité de départ.

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