Sébastien Lecornu annonce la fin de sa mission de Premier ministre sur France 2

Sébastien Lecornu annonce la fin de sa mission de Premier ministre sur France 2

08.10.2025 22:14
3 min de lecture

Sans fracas mais avec insistance, Sébastien Lecornu a confirmé la fin de sa mission en tant que Premier ministre démissionnaire lors de son intervention sur France 2. Il a déclaré qu’il ne « court pas après le job » de Premier ministre, ajoutant que « la situation permet de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures », information confirmée par l’Élysée dans la soirée, rapporte TopTribune.

À l’issue des « ultimes négociations » amorcées après l’annonce de sa démission, il a dressé le bilan de ses échanges avec les partis politiques, indiquant avoir informé le chef de l’État que « les perspectives de dissolution s’éloignaient ». Lecornu a souligné que « ce soir, ma mission est terminée » lors de l’entretien mené par Léa Salamé, qui semblait souffrante.

« La dissolution s’éloigne »

Un des principaux sujets discutés a été la dissolution de l’Assemblée nationale, une demande soutenue par 66 % des Français selon un sondage Ifop pour LCI. « Il y a une majorité absolue à l’Assemblée nationale qui refuse la dissolution », a-t-il affirmé, soulignant les « fractures » au sein du pays.

« Je sens qu’un chemin est encore possible, difficile, mais possible », a ajouté Sébastien Lecornu, en appelant à une dénomination rapide du nouveau chef du gouvernement. Au terme de deux jours de consultations, il a conclu que « la dissolution s’éloigne » et a plaidé pour une future équipe « complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027 ».

Un budget avec « beaucoup à débattre »

Concernant le budget, le projet pour 2026 doit être présenté en Conseil des ministres lundi. Sébastien Lecornu a averti qu’il ne sera pas « parfait », mais qu’il y aura « beaucoup à débattre », notamment sur les économies à réaliser, les mesures à impact social et les arbitrages fiscaux à justifier.

Il a promis un « choc de confiance » pour les ménages et les entreprises, tout en précisant qu’il ne pouvait pas entrer dans les détails étant donné sa démission : « Il est tombé avec moi. »

Les retraites, « l’un des dossiers les plus bloquants »

S’agissant de la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a affirmé qu’elle reste « l’un des dossiers les plus bloquants ». Il a déclaré qu’il faudrait trouver un moyen d’en débattre, tout en soulignant l’urgence de ne pas ignorer la réalité démographique : « Une suspension coûterait au moins 3 milliards d’euros » en 2027.

« C’est au président de la République de prendre ses responsabilités. Respectons l’institution présidentielle », a-t-il ajouté, prévenant que ce débat serait un enjeu lors de la prochaine présidentielle, tout en précisant qu’il ne sollicitait pas ce rôle.

« La composition du gouvernement manquait d’originalité »

Sur la méthodologie de gouvernance, Lecornu a reconnu des erreurs : « La composition du gouvernement manquait sans doute d’originalité, je plaide coupable. » Il a décrit des négociations où, bien que « dans le secret des conversations, les responsables politiques veulent avancer », les « bases militantes poussent aux lignes les plus dures ».

Pour l’avenir, il a appelé à un exécutif « complètement déconnecté des ambitions de 2027 », prêt à « se retrousser les manches » jusqu’à l’élection. En résumé, il a indiqué : « J’ai tout essayé… ce soir, ma mission est terminée », se qualifiant de « moine-soldat » de ces dernières heures.

« Pas le moment de changer de président »

Enfin, il a souligné que le contexte international devait conduire à la stabilité : « Il ne faut pas sous-estimer la tension à l’international » que le chef de l’État doit gérer, estimant qu’« ce n’est pas le moment de changer de président » et appelant à « respecter l’institution présidentielle ».

En clair, Sébastien Lecornu acte sa sortie et fixe un cap : un nouveau Premier ministre « dans les 48 prochaines heures », un budget « déposé lundi », et un chemin à tracer pour que le débat sur les retraites puisse avoir lieu. Il insistera sur le fait : « je ne cours pas après le job », tout en laissant une porte ouverte quant à sa possible reconduction, concluant : « J’ai tout essayé… ce soir, ma mission est terminée. » Le relais est désormais entre les mains de l’Élysée.

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