Le gouvernement de Sébastien Lecornu déjà sous pression dès sa prise de fonction

Le gouvernement de Sébastien Lecornu déjà sous pression dès sa prise de fonction

06.10.2025 05:03
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Le gouvernement de Sébastien Lecornu fait face à des critiques acerbes dès ses débuts, avec l’annonce de la liste des ministres ne mettant pas fin à la crise politique actuelle. Les attentes sont élevées alors que Lecornu est attendu à 16 heures à l’Élysée pour son premier Conseil des ministres, en présence d’Emmanuel Macron et des 18 ministres nouvellement nommés. Toutefois, l’avenir de cette équipe gouvernementale reste incertain à la veille de la déclaration de politique générale de Lecornu à l’Assemblée nationale, rapporte TopTribune.

Colère chez LR

Bruno Retailleau, révolté par une composition qu’il juge « ne reflète pas la rupture promise », a convoqué en urgence le conseil stratégique de Les Républicains (LR) à 11 heures. Bien qu’il ait obtenu le soutien de ses parlementaires pour une participation « exigeante », le patron du parti est confronté à une colère interne croissante, illustrée par la menace du vice-président David Lisnard de quitter le navire si la participation au gouvernement se confirmait. La surprise du retour de Bruno Le Maire aux Armées, perçue comme un symbole de la dérive budgétaire des gouvernements précédents, et le déséquilibre dans la répartition ministérielle — 10 ministres pour Renaissance contre 4 pour LR — alimentent le mécontentement.

Au sein du camp macroniste, cette première vague de nominations suscite également des critiques. Le député MoDem Erwan Balanant a exprimé son désarroi sur X, affirmant que « la rupture » se trouvera parmi « quelques députés du bloc central » si des changements fondamentaux ne s’opèrent pas. Hervé Marseille, le dirigeant de l’UDI, a quant à lui noté avec déception que les choix du Premier ministre redonnent à son parti sa liberté.

Les oppositions exaspérées

Le manque de renouvellement de l’équipe gouvernementale est également une source de frustration pour les partis d’opposition : 12 des 18 ministres, y compris le Premier ministre, avaient déjà siégé lors du précédent Conseil des ministres sous François Bayrou. Cette situation a amplifié les tensions, suscitant des craintes immédiates de censure.

Marine Le Pen, dans une réaction expéditive sur X, a entièrement ciblé le retour de Bruno Le Maire, qualifiant cet individu « l’homme qui a mis la France en faillite ». La présidente du RN et Jordan Bardella se rencontrent ce lundi à 11 heures au siège du parti pour aborder la situation avant une réunion de groupe prévue à 17 heures à l’Assemblée nationale.

Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a dénoncé cette composition ministérielle, la qualifiant de « cortège de revenants à 80 % de LR et anciens LR ». Il a prédit que cette équipe « ne tiendra pas », tout en accusant les macronistes d’enfoncer le pays dans le chaos. Le chef des députés PS, Boris Vallaud, s’est également moqué de l’obstination du gouvernement, ajoutant que Olivier Faure, le chef de son parti, prendra la parole dans la matinée sur France Inter.

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