Une femme n'ayant jamais travaillé perçoit une pension de 1 600 € : une affaire qui suscite l'indignation.

Une femme n’ayant jamais travaillé perçoit une pension de 1 600 € : une affaire qui suscite l’indignation.

27.09.2025 10:03
2 min de lecture

En France, il existe des cas où il est possible de percevoir une retraite d’un montant atteignant 1 600 € par mois, sans avoir jamais contribué au système de cotisation. Bien que cela semble surprenant dans un pays où le droit à la retraite est généralement lié à l’activité professionnelle, des mécanismes ont été établis pour garantir un revenu minimum aux seniors, même lorsque leur parcours professionnel est atypique, rapporte TopTribune.

Le système des retraites en France

La retraite en France repose principalement sur un modèle dans lequel chaque individu cotise pendant sa vie active pour bénéficier d’une pension ultérieure. Néanmoins, des dispositifs de solidarité sont prévus pour les personnes qui n’ont pas suivi une carrière traditionnelle.

À partir de 2025, l’âge légal de départ à la retraite sera fixé à 64 ans. Le nombre de trimestres à valider pour bénéficier d’une pension à taux plein varie selon l’année de naissance : en effet, il est nécessaire de valider 172 trimestres pour les individus nés après 1965. Les personnes qui n’ont pas travaillé peuvent faire valider des trimestres dits « assimilés », tels que ceux couvrant des périodes de chômage ou d’arrêt maladie.

Aides complémentaires et Aspa

Différents dispositifs viennent s’ajouter à la base du système. L’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est accordée aux individus de plus de 65 ans, ou dès 62 ans en cas d’invalidité reconnue. En 2025, le montant maximum de l’Aspa sera fixé à 1 034,28 € par mois pour une personne seule et à 1 605,73 € pour un couple. Pour en bénéficier, il est impératif de résider en France au moins neuf mois par an et de ne pas dépasser des plafonds de ressources annuelles : 12 411,44 € pour une personne seule et 19 268,80 € pour un couple.

Pour obtenir l’Aspa, il est nécessaire de s’adresser à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) ou à la Mutualité sociale agricole (MSA), en fournissant les documents requis (pièce d’identité, relevés bancaires, avis d’imposition, justificatif de domicile). Le traitement des demandes peut prendre entre quatre et six mois.

Dispositifs particuliers et validation des trimestres

Certains retraités peuvent recevoir jusqu’à 1 605 € par mois sans avoir été employés, grâce au plafond maximal alloué à un couple satisfaisant toutes les exigences, sans percevoir de pension propre. De plus, des dispositifs permettent de valider des trimestres sans cotisations directes. Cela inclut des périodes de maternité, d’éducation d’enfants (avec trimestres majorés ou assimilés), des allocations chômage, des arrêts maladie, des périodes d’invalidité, du service militaire ou encore des formations financées par l’État.

L’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF) donne, quant à elle, l’opportunité aux parents s’occupant d’enfants ou de proches en situation de handicap, de valider des trimestres sans frais, sous certaines conditions financières.

Une approche solidaire

Le système français valorise des parcours souvent ignorés, tels que la maternité, le soin aux proches ou les périodes de difficultés. Par exemple, l’Aspa peut être récupérée sur la succession si le patrimoine du défunt dépasse 39 000 €, afin d’encourager une redistribution plus juste.

Différentes solutions sont disponibles pour améliorer les revenus : l’Aspa peut être cumulée avec d’autres revenus (sous des conditions strictes), la pension de réversion est incluse dans le calcul global, et les revenus locatifs peuvent influencer le montant final. Dans certains cas spécifiques, des veuves de guerre peuvent même cumuler intégralement l’Aspa avec leur pension.

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