Secrets des centenaires : une étude suédoise révèle des facteurs clés de longévité

Secrets des centenaires : une étude suédoise révèle des facteurs clés de longévité

23.09.2025 06:43
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Une nouvelle étude de l’Institut Karolinska en Suède remet en question l’idée selon laquelle l’âge avancé serait inévitablement associé à une multitude de problèmes de santé. En comparant des centenaires à des personnes décédées plus jeunes, les chercheurs ont découvert que ceux qui atteignent cet âge avancé souffrent non seulement de moins de maladies, mais que ces dernières se développent également plus lentement, rapporte TopTribune.

Alors que de nombreuses personnes âgées accumulent rapidement plusieurs pathologies en fin de vie, les centenaires semblent stabiliser leur charge de morbidité vers 90 ans. Ces individus présentent souvent des maladies limitées à un seul système organique, et le nombre d’affections simultanées est réduit.

Des pathologies moins fréquentes et plus tardives

L’étude, publiée dans eClinicalMedicine, a suivi plus de 270 000 personnes nées entre 2020 et 2022. Les résultats montrent également que les maladies cardiovasculaires touchent moins souvent les centenaires et surviennent plus tard dans leur vie. De plus, les troubles neuropsychiatriques sont moins courants parmi ceux qui vivent le plus longtemps, indiquant une manière de vie différente chez ces individus.

« Les résultats suggèrent que les centenaires ont préservé leur résistance aux maladies malgré le vieillissement et les stress physiologiques », explique Karin Modig de l’Institut de médecine environnementale. « Ce qui pourrait être dû à une combinaison favorable de gènes, de mode de vie et d’environnement. » Mais quelles sont les habitudes de vie qui favorisent une telle longévité ?

Quatre éléments clés

Une revue de 34 études observationnelles menée par l’Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie a identifié quatre facteurs principaux qui contribuent à une longévité exceptionnelle.

  1. Une alimentation diversifiée avec une faible consommation de sel

Les centenaires tendent à suivre un régime alimentaire équilibré et varié, tirant 57 % à 65 % de leur apport énergétique des glucides, 12 % à 32 % des protéines, et 27 % à 31 % des lipides. Leur alimentation englobe des aliments de base comme le riz et le blé, des fruits, des légumes, et des sources de protéines comme volaille, poisson et légumineuses, tout en consommant modérément de viande rouge.

Ce modèle alimentaire, semblable à celui du régime méditerranéen, est lié à un risque réduit de perte de fonction physique et de mortalité, les centenaires ayant souvent une alimentation pauvre en sel.

  1. Une moindre consommation de médicaments

Bien que les centenaires ne soient pas exempts de maladies chroniques, elles apparaissent généralement beaucoup plus tard que dans la population générale. Plus de la moitié des personnes étudiées avaient des problèmes tels que l’hypertension, la démence ou des troubles cognitifs.

Cependant, la consommation médiane de médicaments chez les centenaires est de 4,6, contre 6,7 pour les non-centenaires. La polymédication, c’est-à-dire la prise de cinq médicaments ou plus simultanément, est associée à des risques accrus d’événements indésirables allant des chutes aux troubles cognitifs.

  1. Un sommeil de qualité

La qualité et la durée du sommeil influencent le système immunitaire, les hormones du stress et les fonctions cardiométaboliques. Un bon sommeil est corrélé à une amélioration de la santé et à une diminution des risques de maladies chroniques. Dans l’étude, 68 % des centenaires se disaient satisfaits de la qualité de leur sommeil, bien au-dessus de la moyenne générale qui varie entre 29 % et 67 % selon les pays.

  1. Un environnement de vie favorable

Plus de 75 % des centenaires étudiés vivaient dans des zones rurales, une caractéristique retrouvée dans les « zones bleues », des régions reconnues pour une forte concentration de centenaires, telles qu’Okinawa au Japon, la Sardaigne en Italie, la péninsule de Nicoya au Costa Rica et Ikaria en Grèce.

Cette longévité pourrait être en partie liée à la connexion entre la nature et la santé. L’exposition à des espaces verts est associée à une réduction du stress, de la dépression, de l’hypertension, et pourrait ainsi accroître l’espérance de vie.

D’autres facteurs contribuent également à cette longévité, comme l’absence de tabagisme, la consommation modérée d’alcool, le maintien d’une activité physique régulière, et le maintien de liens sociaux.

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