Laurence Ruffin, cheffe d’entreprise et sœur du député François Ruffin, a été désignée candidate des écologistes et de plusieurs partis de gauche à la mairie de Grenoble pour les élections municipales de 2026. Cette candidature a été entérinée par les militants qui s’unissent autour de ce rassemblement de gauche, soulignant son importance, rapporte TopTribune.
Âgée de 47 ans, mariée et mère de deux enfants, Laurence Ruffin a un parcours académique impressionnant, étant diplômée de l’école de commerce Essec. En 2003, elle s’est établie dans la région grenobloise. Depuis 2009, elle dirige Alma, une Scop spécialisée dans le développement de logiciels, bien qu’elle ait quitté son poste de directrice générale en 2025 pour en devenir présidente. Notons qu’elle n’est pas affiliée à un parti politique spécifique.
« J’éprouve une grande émotion et une profonde gratitude à l’annonce de ma désignation […] Je suis enthousiaste, et je mesure pleinement l’honneur, la responsabilité et l’exigence que cela représente », a-t-elle exprimé après sa nomination.
« Pressions » et « intimidations »
Le processus de désignation a néanmoins été empreint de tensions, en particulier face à la candidature de Lucille Lheureux (Les Écologistes), l’adjointe d’Éric Piolle depuis 2014. Selon des sources, Lheureux aurait subi des « pressions » et des « intimidations » de la part du maire sortant pour tenter de la convaincre de retirer sa candidature. Elle aurait porté ces allégations devant la cellule d’écoute des Écologistes le 2 septembre.
D’après des révélations de Mediapart, dans sa lettre de signalement, Lheureux accuse Éric Piolle d’avoir utilisé des « insinuations, mensonges et sous-entendus » pour l’effrayer, ce que le maire a démenti. Un proche de celui-ci a affirmé à l’AFP que « (Eric) Piolle, sa candidate, c’est Laurence Ruffin, ils sont très proches. Depuis le début, il fait tout pour l’imposer ». Deux autres candidats, Nicolas Beron Perez (PCF) et Margot Belair (Les Écologistes), se sont également désistés avant le vote.
Éric Piolle, qui ne se représente pas, fait face à des problématiques judiciaires. En effet, depuis juin 2024, une enquête le concernant pour des actes de « concussion » a conduit à sa suspension « à titre conservatoire » de ses fonctions de porte-parole des Écologistes, rendant l’atmosphère politique encore plus volatile en vue des prochaines élections municipales.
