Ce vendredi, la France connaît un nouveau pic de chaleur, avec des températures susceptibles d’atteindre 35 °C par endroits, selon les prévisions de Météo-France. Ce phénomène, de plus en plus fréquent en septembre, est principalement attribué au changement climatique. Les températures devraient atteindre 32 °C à Bordeaux, 29 °C à Paris, 28 °C à Toulouse et 27 °C à Lille. Les plains du Sud-Ouest pourraient même voir le mercure grimper jusqu’à 35 °C, « ce qui reste très rare passé le 15 septembre », indique Météo-France. Les départements comme la Gironde, le Lot-et-Garonne, les Landes et le Gers devraient être parmi les plus chauds. À l’opposé, les régions du Nord-Ouest, notamment la Bretagne et le Cotentin, devraient connaître une journée plus douce, avec des températures autour de 19 °C à Brest. Jeudi, les températures avaient déjà dépassé 33 °C dans trois stations météo d’Occitanie et de Gironde, rapporte TopTribune.
Trente morts en un week-end sur la route
Météo-France évoque un « pic de chaleur remarquable, mais pas inédit », comparable aux 32 °C enregistrés à Paris le 18 septembre 1961. À cette époque, les inquiétudes étaient plus centrées sur les accidents de la route dus aux départs en campagne. En effet, ce week-end-là, plus de 30 morts avaient été recensés, selon un rapport du quotidien Le Monde.
Aux côtés d’un autre 18 septembre, où Bordeaux avait également enregistré 35 °C en 1987, Météo-France souligne que les précédents cas de chaleur élevée datent tous du XXIe siècle, survenant en 2003, 2020 et 2023. Septembre 2023 a été marqué comme le mois le plus chaud de l’histoire, avec une température dépassant de 3,6 °C la moyenne des années 1990 à 2010. Ce mois-là avait également connu un « épisode de chaleur inédit » entre le 3 et le 11 septembre, coïncidant avec la rentrée scolaire et l’ouverture de la Coupe du monde de rugby. Ce fut la première fois qu’une vigilance orange pour risque de canicule avait été déclenchée durant un mois de septembre, le 7 précisément, avec un record de 35,1 °C à Paris. Actuellement, aucune vigilance n’a été signalée par Météo-France, contrairement aux vagues de chaleur des mois de juin et août 2025.
Des vendanges prématurées
Le réchauffement climatique a également des impacts notables sur les vendanges, traditionnellement programmées en septembre. Au cours des quarante dernières années, ce processus a été précipité, le raisin mûrissant plus rapidement. « Beaucoup de régions signalent qu’elles auront terminé les vendanges avant la fin septembre, ce qui est particulièrement tôt. En Champagne, les vendanges étaient presque conclues dès le 5 septembre, un fait très exceptionnel », a déclaré Bernard Farges, président du Comité national interprofessionnel des vins à appellation d’origine, dans une interview accordée à l’AFP.
Septembre, bon pour le tourisme
Septembre devient aussi un mois de plus en plus désirable pour les touristes, bien que le calendrier scolaire et les habitudes de travail ne permettent à certains d’en profiter pleinement. Selon le Baromètre annuel 2025 d’Europ Assistance, basé sur un sondage réalisé par Ipsos auprès de plus de 1.000 personnes en ligne en février et mars, 37 % des Français considèrent septembre comme le mois idéal pour voyager, devant août (35 %), ainsi que juin et juillet (32 % chacun).
Le consensus scientifique établit un lien direct entre l’activité humaine, en particulier l’émission de gaz à effet de serre, et le réchauffement climatique global. Cela entraîne des vagues de chaleur plus longues et intenses, surtout en France, où l’augmentation des températures est encore plus rapide que la moyenne mondiale. Les autorités et les scientifiques continuent d’appeler à une prise de conscience sur la nécessité d’agir contre le changement climatique afin de limiter ses effets néfastes sur la santé publique, l’agriculture et l’environnement.
