Les stablecoins américains, principalement exposés aux bons du Trésor des États-Unis, ont récemment été affectés par la décision de la Réserve fédérale (Fed) de baisser ses taux d’intérêt. Bien que cette baisse soit généralement considérée comme positive pour le marché des cryptomonnaies, la situation est plus complexe pour les émetteurs de stablecoins, notamment Tether et Circle, qui dominent ce secteur dynamique. Tether, avec une capitalisation de 171 milliards de dollars, et Circle, avec 63 milliards de dollars, sont au cœur de ce marché, rapporte TopTribune.
Un stablecoin, ou cryptomonnaie stable, est un actif numérique dont la valeur est rattachée à une devise fiduciaire, telle que l’euro ou le dollar. Les utilisateurs doivent fournir des fonds traditionnels aux émetteurs comme Tether et Circle, qui investissent principalement dans des bons du Trésor الأمريكي, des actifs réputés sûrs et liquides, garantissant ainsi la parité avec le dollar.
Cependant, cette dépendance aux bons du Trésor signifie que les revenus de ces entreprises fluctuent en fonction des décisions de la Fed ; des taux d’intérêt plus bas entraînent une diminution des revenus. Un rapport de CCData indique qu’une baisse de 50 points de base de la Fed pourrait engendrer une perte de 625 millions de dollars de revenus pour les principaux acteurs de ce marché. Toutefois, ces chiffres doivent être mis en perspective avec les performances financières de ces entreprises. Par exemple, Tether a déclaré un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars pour le deuxième trimestre de 2025.
Une réaction mitigée face à la baisse des taux
Le 17 septembre 2025, la Réserve fédérale américaine a annoncé une réduction de ses taux d’intérêt d’un quart de point, la première de l’année. Cette décision suscite des interrogations quant à son impact sur les émetteurs de stablecoins. Chris Perkins, président de Coinfun, assure que ces acteurs « ne sont pas vraiment pénalisés par la baisse des taux ». Il souligne que la demande pour des rendements sur les stablecoins a souvent tendance à augmenter lorsque les taux diminuent, une dynamique qui n’a pas encore été pleinement intégrée par le marché.