Sébastien Lecornu privilégie la stabilité dans la formation de son gouvernement avant les ministres

Sébastien Lecornu privilégie la stabilité dans la formation de son gouvernement avant les ministres

18.09.2025 06:23
3 min de lecture

Remaniement à Matignon : Sébastien Lecornu privilégie la stabilité dans un contexte incertain

Le Premier ministre Sébastien Lecornu, en poste depuis peu, concentre ses efforts sur un projet visant à éviter la censure parlementaire avant de procéder à la nomination des ministres. Ses soutiens anticipent qu’il recherchera des solutions permettant de maintenir la stabilité au sein du gouvernement, rapporte TopTribune.

Le nouveau Premier ministre,Après avoir succédé à François Bayrou, démarre sa deuxième semaine à Matignon et s’attache à établir un cadre de gouvernance solide. Connue pour son slogan « Keep calm and carry on », l’attente des décisions politiques évoque un climat d’incertitude, partagé par les conseillers ministériels. « Cela ne sert à rien de se prendre la tête quand tu n’as pas les cartes en main », confie l’un d’eux, soulignant ainsi la nécessité d’une approche prudente.

Pour l’instant, il semble peu probable que le gouvernement Lecornu subisse des bouleversements significatifs sur le plan politique. Les fondamentaux resteront intactes, s’appuyant sur une coalition centriste formée par Renaissance, Horizons, le MoDem et Les Républicains, malgré les ambitions non réalisées du Parti socialiste. Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a assuré que son parti ne sera pas impliqué dans le nouveau gouvernement, après avoir informé Lecornu de cette décision par téléphone.

Cependant, la question des débauchages individuels demeure, suscitant des appréhensions au sein du PS. Les dirigeants socialistes pourraient intervenir sur les discussions budgétaires automnales en cas de manœuvres jugées inacceptables. « Pour réussir, Sébastien Lecornu doit sans doute conclure un pacte de non-censure avec les socialistes », indique une observation d’un membre du parti. Olivier Faure a exprimé son impatience lors d’un entretien avec Lecornu, insistant sur le besoin d’explications claires dans les jours à venir.

« Le Premier ministre n’a aucun intérêt à débaucher ici ou là des socialistes, mais plutôt à leur donner des victoires. »

Un parlementaire macroniste

à franceinfo

Un autre conseiller ministériel précise que « le débauchage n’apporte rien politiquement ». Les responsables politiques s’accordent à dire que le futur cabinet devrait maintenir des figures emblématiques tout en intégrant des idées nouvelles. La nécessité d’échapper à des bouleversements radicaux est un consensus partagé parmi les conseillers de Lecornu.

Lecornu a promis, lors de la passation avec François Bayrou, d’apporter « des ruptures » sur divers aspects, mais il semble qu’un renouvellement majeur des ministres ne soit pas dans l’air. Les changements devraient plutôt se concentrer sur les projets à mener. « La rupture ne sera pas dans les femmes et les hommes, mais dans le projet », souligne un membre du bloc central.

« Je plaide pour qu’un certain nombre de ministres actuels soient reconduits. Je veux de la stabilité. »

Un pilier du bloc central

à franceinfo

En effet, la stabilité émerge comme une exigence dans un contexte de crises mondiales. Les ministres tels que Gérald Darmanin et Rachida Dati seraient potentiellement conservés dans le futur gouvernement. Lecornu opterait pour une approche prudente pour éviter des mouvements fréquents, garantissant ainsi une continuité opérationnelle.

Jean-Noël Barrot pourrait également rester en poste aux affaires étrangères, bénéficiant de la confiance du président. Il accompagnera Emmanuel Macron lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, où la reconnaissance d’un État palestinien sera à l’ordre du jour.

Les Républicains, sous la direction de Bruno Retailleau, attendent de voir la version finale du plan de Lecornu. Bien que le ministre de l’Intérieur démissionnaire ait exprimé des réserves, il est peu probable que son parti se retire, préférant conserver une visibilité gouvernementale. « Les Républicains ne feront pas le pari de l’instabilité », se fait-on entendre du côté des macronistes.

« S’il y a un accord sur le fond, je ne vois pas pourquoi LR ne serait pas au gouvernement, et si LR est au gouvernement, je ne vois pas pourquoi Bruno Retailleau ne resterait pas à l’Intérieur. »

Un proche de Bruno Retailleau

à franceinfo

Les changements se feraient plus probablement à Bercy, où Éric Lombard et Amélie de Montchalin, anciens ministres économiques, ont préparé des propositions budgétaires. La confiance accordée à Bayrou par le parlement pourrait être examinée sous un nouveau jour, ce qui pourrait justifier un renouvellement à ce poste. Cependant, les discussions autour de la formation du nouveau gouvernement semblent encore prématurées, et Lecornu ne s’impose pas de date limite pour finaliser son équipe. Il est cependant pressé d’achever ce travail avant le début de la session parlementaire d’octobre.

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