Sébastien Lecornu sous pression : dialogues difficiles et tensions sociales en perspective
L’épreuve du feu pour le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, commence sous haute pression. Le 15 septembre, à peine une semaine après sa nomination, il poursuit ses entretiens à Matignon avec les partenaires sociaux, notamment la CGT, le Parti socialiste (PS) et le Parti communiste (PC), alors qu’une fronde sociale se prépare, rapporte TopTribune.
Depuis son entrée à Matignon, l’agenda de Lecornu s’est déjà assombri. Une mobilisation de l’intersyndicale est prévue pour le 18 septembre, suivie d’une manifestation de la FNSEA, principal syndicat agricole, le 25 septembre contre le traité de libre-échange Mercosur.
Pour compliquer la situation, les chefs d’entreprise commencent également à exprimer leur mécontentement face à la perspective d’une augmentation des impôts. De plus, l’agence Fitch a dégradé la note de la France. Dans ce contexte, la stratégie du Premier ministre, axée sur la « discrétion, sobriété, humilité », semble mise à l’épreuve alors qu’il tente d’éviter de provoquer des tensions.
Sébastien Lecornu aspire à un dialogue constructif. Cependant, ses récentes annonces, comme l’abandon de la suppression de deux jours fériés et la confirmation que le chantier de réforme des retraites ne serait pas rouvert, n’ont pas suffi à apaiser les tensions.
Cerné par des revendications, il sent une certaine fébrilité s’installer à l’approche d’une semaine décisive. Le soutien du PS est crucial, mais ce dernier exige des concessions, comme la taxe Zucman sur les patrimoines élevés et un moratoire sur la réforme des retraites. La marge de manœuvre du Premier ministre semble étroite.
Les gestes esquissés ces derniers jours, notamment sur le recours à l’article 49-3, ne sont pas perçus comme suffisants. Des voix au sein du PS expriment leur scepticisme quant à la capacité de Lecornu à obtenir un soutien sans conditions. D’un côté, il a besoin du PS, mais de l’autre, il doit se garder des critiques des Républicains, qui sont réticents à tout nouveau taxation.
Un proche souligne qu’il est urgent de calmer la situation, mais le climat politique est chaud, notamment avec les appels du Rassemblement national à la dissolution et les soutiens de la France Insoumise aux mouvements de grève. La crise semble loin d’être résolue.