Tensions croissantes entre PS et LFI à la Fête de l'Huma préfigurent des défis électoraux pour la gauche

Tensions croissantes entre PS et LFI à la Fête de l’Huma préfigurent des défis électoraux pour la gauche

14.09.2025 18:13
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L’union de la gauche en crise à la Fête de l’Humanité

À six mois des élections municipales, l’union de la gauche semble bien lointaine, en témoignent encore les débats du week-end à la Fête de l’Humanité, rapporte TopTribune.

Le patron du PS Olivier Faure, la cheffe des Écologistes Marine Tondelier, le président des députés communistes Stéphane Peu, l’ancien insoumis François Ruffin et le député LFI Hadrien Clouet se sont tous retrouvés sur scène samedi pour un échange qui a mis leurs divergences en lumière.

Des critiques acerbes à l’égard d’Olivier Faure

Hadrien Clouet a vivement critiqué l’accord de non-censure « catastrophique » conclu en début d’année entre l’ex-Premier ministre François Bayrou et les socialistes, mettant en garde contre une « union bourgeoise » avec le mouvement macroniste. Il a également dénoncé les « contre-budgets capitulards », ciblant ainsi les socialistes.

« La fin de la Nupes a été orchestrée par ceux qui niaient qu’il y avait un génocide à Gaza […] Ils ont eu raison trop tard », a-t-il ajouté. Le Parti socialiste avait annoncé un « moratoire » sur l’alliance de gauche après les attaques du 7 octobre 2023 en Israël, notamment en raison du refus des Insoumis de qualifier le Hamas de mouvement « terroriste ».

Olivier Faure, sous les huées d’une partie du public, a répondu : « Nous n’avons pas tous compris qu’il y avait un acte terroriste perpétré par le Hamas ». Le contre-budget proposé par les socialistes avant la nomination de Sébastien Lecornu a également été attaqué par Jean-Luc Mélenchon, qui tenait un meeting en fin d’après-midi.

Vers une coalition uniquement sur des bases communes

Seul sur scène et acclamé par de nombreux militants, le leader de LFI a proposé à ses anciens partenaires de gauche de « reprendre une coalition », mais seulement « sur la base du programme du NFP », établi pour les législatives de 2024. « Il ne s’agit pas d’aller chercher le plus petit dénominateur commun », a-t-il averti.

Stéphane Peu, patron des députés communistes, a appelé à surmonter les divisions « inconséquentes » et à se concentrer sur « l’essentiel » plutôt que sur « l’accessoire ». Marine Tondelier s’est dit convaincue que Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon rejoindraient un processus de candidature commune pour 2027.

Cependant, en privé, des doutes persistent. « Pour la gauche, ça sera difficile de gagner des élections, législatives ou présidentielles, même unie », reconnaissait cette semaine un cadre socialiste.

« En ce moment c’est la gauche Zavatta. Tondelier fait le clown, Mélenchon veut gagner par magie, Glucksmann crache du feu et Faure fait le contorsionniste entre la gauche et les macronistes… Le problème, c’est que les fauves sont sortis de la cage », philosophait un député insoumis.

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