Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la menace d’un conflit plane sur le pays. Ils sont nombreux dans le pays à devenir volontaires, et ils espèrent être prêts.
Les Polonais veulent préparer la guerre. Sur le champ de tir, les volontaires des forces de défense territoriale de l’armée polonaise s’entraînent avec des armes de guerre. Aleksandr a 29 ans. Voilà quatre ans qu’il vient au moins un week-end par mois pour s’entraîner ici. Il veut être prêt : « Avec ce type de formation je peux améliorer mes compétences et aujourd’hui je suis sûr que je suis prêt à tirer avec des armes. »
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’État espère que de plus en plus de Polonais s’engagent. Pour ça, il a d’ailleurs augmenté les salaires de ces volontaires. Le lieutenant-colonel Grzegorz Podolszański est le commandant adjoint de la 5e brigade de défense territoriale de Mazovie.
Il semble satisfait des changements : « Aujourd’hui, plus de 40 000 personnes sont formées au maniement des armes, savent tirer, prodiguer les premiers secours et se comporter dans diverses situations d’urgence. »
« Au moment où l’État polonais tire les conséquences du conflit en Ukraine, nous investissons dans l’équipement, augmentant notre potentiel de défense et augmentant le nombre de nos troupes qui apprennent le nécessaire en cas de menace. »Lieutenant-colonel Grzegorz Podolszański
à franceinfo
La guerre en Ukraine est un élément déclencheur pour ces volontaires. Dans une forêt, sous la pluie et dans le froid, Stanislaw, archéologue dans le civil, s’entraîne aux tactiques de combats. Aujourd’hui il apprend à réagir si l’un ou l’une de ses camarades est blessé par une mine.
Une situation qu’il espère éviter : « Aucun d’entre nous ici ne souhaite qu’une telle chose se produise, mais nous y sommes préparés, explique Stanislaw. Parce que malheureusement, nous sommes frontaliers avec la Russie et nous risquons d’être les prochains sur la liste. »
Krystof, de son côté, garde le sourire, et veut garder en tête la dimension humaine de ces entraînements malgré la menace. « Je suis venu ici, je ne connaissais personne, raconte Krystof. Mais j’ai noué de très belles relations, nous partageons un objectif commun. Nous savons tous où nous sommes, pourquoi nous le faisons et c’est pour ça que nous voulons être ici. » La Pologne, qui craint la menace russe, espère bien capitaliser sur cet enthousiasme pour doubler ses effectifs militaires. Et devenir la plus grande armée d’Europe dans les années à venir.
Source: franceinfo