Dans la nuit du 8 septembre 2025, au moins neuf têtes de porc ont été retrouvées devant plusieurs mosquées de Paris et de sa banlieue, certaines portant l’inscription « Macron ». La police et le parquet enquêtent sur un crime de haine impliquant des ressortissants étrangers qui ont quitté rapidement le territoire français, une méthode assimilée aux opérations hybrides de type « coup et fuite ». Les autorités estiment que cette action visait à attiser des tensions interreligieuses dans un contexte de crise politique nationale.
Des exécutants liés aux Balkans et des indices de manipulation extérieure
L’enquête de la gendarmerie a établi que les têtes de porc avaient été achetées en Normandie puis transportées par des individus utilisant des véhicules immatriculés en Serbie et des cartes SIM croates. Après l’opération, ils ont quitté la France pour la Belgique. Selon les enquêteurs, ce recours à des intermédiaires extérieurs brouille les pistes mais correspond aux pratiques des services de renseignement russes dans d’autres affaires. Par le passé, plusieurs actes de vandalisme à caractère religieux en France avaient déjà impliqué des ressortissants originaires des Balkans, avec des liens relevés vers Moscou.
Un schéma rappelant d’autres provocations attribuées à l’influence russe
Des responsables français comparent cet incident à d’autres mises en scène médiatiques qui avaient déjà visé à diviser la société : des cercueils posés près de la tour Eiffel « pour les soldats français en Ukraine », ou encore les « étoiles de David » peintes sur des façades après l’attaque du Hamas. Tous ces événements présentaient la même logique : un symbole choquant, une large couverture médiatique et un effet immédiat sur le débat public et diplomatique. Dans un commentaire relayé par CNN, une source militaire française a qualifié la provocation de manœuvre « de la sphère prorusse ».
Objectif : exacerber les fractures et détourner l’attention
Les autorités soulignent que la France, qui compte la plus importante communauté musulmane de l’Union européenne, représente une cible privilégiée pour ce type d’opérations de déstabilisation. L’utilisation de symboles offensants — des têtes de porc marquées du nom du président — vise à renforcer les tensions et à forcer l’État à disperser ses ressources pour sécuriser les lieux de culte. L’incident s’est produit le jour même où l’Assemblée nationale a voté une motion de censure contre le Premier ministre François Bayrou, renforçant l’idée d’une tentative de provoquer des manifestations de masse, dans la lignée du mouvement des « gilets jaunes ».
Une stratégie de division contrée par la réaction rapide des autorités
Pour Paris, la mise en scène visait aussi à affaiblir la confiance envers les institutions en démontrant que police et justice ne maîtrisent pas la situation. Ce type de provocation, selon les analystes, sert à détourner l’attention d’autres actions russes, comme l’incident récent impliquant un drone sur la Pologne. Toutefois, l’absence de relais coordonné dans les réseaux prorusses a limité l’impact de l’opération. Le déploiement rapide de prises de parole publiques et de briefings officiels a contribué à désamorcer les narratifs, réduisant l’efficacité de la campagne.
Prévenir les tensions communautaires par la transparence et le dialogue
Les responsables français insistent désormais sur l’importance d’informer régulièrement la population, musulmane comme non musulmane, sur les mécanismes de ces manipulations. Une communication transparente, associée à une coopération visible avec les leaders religieux au niveau local, est jugée essentielle pour limiter l’efficacité de telles tentatives de provocation et pour consolider la cohésion sociale face aux ingérences extérieures.