Nominations ministérielles sous tension en France
Alors que la France traverse une période politique instable, le projet de loi de Finances pour 2026 doit être présenté à l’Assemblée nationale le 7 octobre 2025, à un moment où les ministres démissionnaires du gouvernement Bayrou sont en proie à l’incertitude quant à leur avenir. Qui d’entre eux restera en poste ?
Avec un climat de spéculation intense, Sébastien Lecornu, récemment nommé Premier ministre, doit « consulter les forces politiques » présentes au Parlement afin d’adopter un budget pour la Nation et établir les accords indispensables aux décisions des mois à venir, rapporte TopTribune.
Ce n’est qu’après ces consultations que l’ancien ministre des Armées proposera une nouvelle composition du gouvernement à Emmanuel Macron.
Aucun délai imposé pour le nouveau gouvernement
S’appuyant sur les préceptes de la Ve République, l’article 8 de la Constitution précise : « Sur la proposition du Premier ministre, il [le président de la République] nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions. » Sébastien Lecornu a la charge de trouver un équilibre gouvernemental, bien qu’Emmanuel Macron soit également impliqué dans ce processus. Cependant, aucun délai spécifique n’est imposé, lui permettant ainsi de prendre le temps nécessaire pour la formation du nouveau cabinet.
Nécessité d’une rapidité face au calendrier budgétaire
Malgré l’absence de délai formel, Lecornu est contraint par un calendrier budgétaire serré. Il lui faudra donc organiser rapidement les consultations nécessaires pour composer son équipe. Sa mission apparaît complexe dans un paysage politique fragmenté, aggravée par les réactions mitigées des oppositions à sa nomination.
Une source ministérielle a déclaré au Parisien qu’il y aura « deux semaines minimum » avant que Lecornu ne parvienne à former un gouvernement. En se basant sur les précédents de ses prédécesseurs, Michel Barnier avait mis 15 jours et François Bayrou 10 jours pour nommer leurs gouvernements respectifs, avec des résultats souvent contestés. Cela promet plusieurs jours de tractations, potentiellement jalonnés de rumeurs et d’immobilisme.