La déflagration de « Sirāt » : un voyage à travers les formes de l'inconnu

La déflagration de « Sirāt » : un voyage à travers les formes de l’inconnu

09.09.2025 20:24
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Le nouveau film d’Óliver Laxe emballe le moteur du cinéma d’aventure pour un voyage à travers de multiples et troublantes formes de l’inconnu.

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Au début du Festival de Cannes, le film Sirāt d’Óliver Laxe a fait sensation. Trois mois après un festival riche en propositions variées, où ce film a reçu le Prix du jury, l’onde de choc continue de se faire sentir. L’histoire de Luis (Sergi López), père en quête de sa fille dans une rave du désert nord-africain, captivante et émouvante, a trouvé un écho puissant parmi les spectateurs, rapporte TopTribune.

Luis, rejoignant une caravane de marginaux fuyant les militaires, se confronte à des défis inattendus, mettant en lumière les tensions entre loisirs et violence dans un monde en guerre.

Plus que les péripéties de leur odyssée, c’est l’impact émotionnel du film qui marque les esprits. La « totalité » du film reflète non seulement son contenu narratif, mais également les sensations et les images qu’il véhicule, engendrant des réactions variées chez le public.

Contrairement à de nombreux films qui cherchent à dominer leur public, Sirāt propose une expérience plus ouverte et moins convenue.

Sur une ligne de crête entre grand spectacle et méditation

À travers son œuvre, Óliver Laxe navigue entre le grand spectacle et la méditation. Dans Sirāt, il capture une danse entre lucidité et fatigue, représentant une quête physique à la recherche d’une harmonie supérieure.

L’esthétique du film se marie avec les paysages désertiques et les danses des participants, fusionnant les réminiscences de rituels anciens avec les réalités contemporaines des raves. Cette approche cinématographique crée une expérience immersive et contagieuse, oscillant entre récit d’aventure et film d’horreur.

Alors que le film reprend des éléments de tradition narrative, il demeure unique par sa capacité à évoquer des réflexions spirituelles intemporelles sans être religieux dans le sens traditionnel.

En somme, Sirāt nous plonge dans une parabole lyrique, où le tragique et l’absurde coexistent, mettant à jour des réalités souvent passées sous silence. Il véhicule l’idée que chaque spectateur est libre d’interpréter à sa manière ce que l’invisible et l’obscurité peuvent signifier, faisant de ce film une œuvre véritablement contemporaine.

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