Laure Lavalette évoque l’avenir politique après la chute du gouvernement de François Bayrou
Laure Lavalette, députée du Var et porte-parole du Rassemblement national (RN), a affirmé lors de son passage sur « 8h30 franceinfo » le mardi 9 septembre 2025, son ouverture à un Premier ministre qui suivrait les intérêts du RN, suite à la chute du gouvernement de François Bayrou après un vote de confiance raté à l’Assemblée nationale, rapporte TopTribune.
La députée a exprimé le dilemme de son parti face à l’absence de reconnaissance de ses 11 millions d’électeurs, déclarant que le RN n’était pas en faveur d’une « censure automatique ». Elle a pointé du doigt Michel Barnier et François Bayrou, affirmant que ce dernier n’avait pas tendu la main au RN, notamment avec ses propositions budgétaires « qui sont des saignées fiscales et sociales » et son manque de discussion sur la question de l’immigration.
Quant à la nomination du futur Premier ministre qu’Emmanuel Macron pourrait annoncer « dans les prochains jours », Lavalette a souligné que le profil de la personne importe peu si les actions ne reflètent pas les intérêts du RN. Cependant, elle s’est montrée catégorique : si le nouveau Premier ministre est un socialiste, il subira « la censure ». « Il est hors de question que des gens qui font moins de 2% à la présidentielle dirigent ce pays », a-t-elle tonné. Elle a également ciblé le président des Républicains dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ce dernier appelant à une politique qui ne convienne pas au RN.
« Xavier Bertrand nous vomit dessus tout le temps. On n’est pas masochistes. »
Laure Lavaletteà franceinfo
Réagissant à l’incertitude politique, Lavalette a exprimé sa conviction qu’un nouveau Premier ministre devrait respecter les attentes de 11 millions d’électeurs du RN. Toutefois, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, ne sera pas forcément soumis à la censure du RN. Elle a précisé que si Lecornu proposait de « se mettre autour de la table » pour discuter des économies, le RN serait disposé à collaborer. Elle a réitéré que son parti soutient « tous les textes qui améliorent le quotidien des Français ».
Concernant la candidature de Yaël Braun-Pivet, actuelle présidente de l’Assemblée nationale, qui a exprimé son souhait d’être disponible pour Matignon, Lavalette a estimé qu’elle cherche à « exister » mais a conditionné la discussion à l’absence de tabous sur les dépenses liées à l’immigration et la contribution de la France à l’Europe.