Chute du gouvernement Bayrou : Maud Bregeon appelle à une coalition transpartisane
Le 8 septembre, le gouvernement de François Bayrou a été renversé à l’issue d’un vote de confiance, marquant un nouveau revers pour l’exécutif français. 364 députés ont refusé de lui accorder leur confiance, conduisant le Premier ministre à remettre sa démission à Emmanuel Macron, ce mardi. Face à cette situation, Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, a plaidé pour une coalition transpartisane dans une interview accordée à « La Matinale » du 9 septembre, rapporte TopTribune.
François Bayrou s’est donc retrouvé dans une position délicate, remettant en question la solidité de l’exécutif. Pendant près d’un an, son gouvernement a collaboré avec les Républicains, mais les conséquences de ce vote soulèvent des interrogations sur la capacité du bloc central à maintenir une majorité. Bregeon a évoqué la nécessité de se réunir autour de la table pour établir un budget pour la France et garantir la stabilité du pays.
Interrogée sur les critiques concernant le vote de confiance, Bregeon a soutenu que cela avait permis de clarifier les positions des députés au sein de l’Assemblée nationale. Elle a néanmoins noté que malgré la collaboration avec les Républicains, il avait manqué 17 voix pour confirmer la confiance, ce qui représente un double désaveu. Elle a insisté sur l’importance de préserver le socle commun, affirmant qu’il constitue la seule voie vers la stabilité pour le pays.
La députée a également réagi aux déclarations de Gabriel Attal, qui a suggéré qu’Emmanuel Macron devrait partager le pouvoir. Bregeon a souligné que le président a déjà partagé le pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée et que le partage des responsabilités était essentiel, même avec des personnalités politiques d’horizons différents. Elle a ainsi défendu la nécessité d’un processus de négociation pour construire une base commune.
Concernant l’éventuelle nomination d’Olivier Faure comme Premier ministre, Bregeon a exprimé des réserves en notant que cela ne suffirait pas à créer une majorité à l’Assemblée nationale. Elle a réaffirmé sa volonté de former une coalition plus large avec les Républicains, le MoDem et Horizons, tout en invitant les socialistes à se joindre à cet effort.
Bregeon a également été interrogée sur les candidatures potentielles pour le poste de Premier ministre. Elle a refusé de spéculer, soulignant que c’était le rôle du président de décider et qu’il connaît l’urgence de la situation actuelle. Elle a évoqué les préoccupations de ses électeurs concernant la stabilité, insistant sur la nécessité pour les députés de travailler ensemble au sein d’une Assemblée fragmentée.
La demande de Bregeon pour une nouvelle dynamique au sein de l’assemblée, ainsi que son appel à un dialogue plus large entre les partis, pourrait s’avérer crucial pour la suite des événements politiques en France.
