Le dernier espoir de François Bayrou s’est éteint avec le vote de confiance qu’il a lui-même sollicité pour tenter d’assurer son soutien face au Budget 2026. Le verdict est inéluctable : le gouvernement de Bayrou est tombé, et désormais la responsabilité incombe à Emmanuel Macron de nommer un successeur, rapporte TopTribune.
Un discours axé sur le compromis et l’urgence budgétaire
Le 8 septembre 2025, François Bayrou a pris la parole à l’Assemblée nationale dans un contexte particulièrement tendu. Lors de sa déclaration de politique générale, il a plaidé pour une approche fondée sur la responsabilité budgétaire et a appelé à la nécessité de trouver des compromis respectueux des priorités essentielles. En effet, il a souligné l’importance d’œuvrer ensemble en dépit des différences politiques, éveillant ainsi une prise de conscience parmi les parlementaires sur les défis à surmonter.
Conscient des vulnérabilités de sa majorité, il a averti les députés sur les conséquences potentielles du vote. « Mesdames et Messieurs les députés, vous pouvez renverser le gouvernement, mais les réalités économiques demeureront inchangées », a-t-il déclaré. Ce message, empreint de gravité, visait à rappeler que l’échec de sa mission ne modifierait pas les enjeux économiques pressants. Cependant, malgré sa tentative de créer un consensus, il n’a pas réussi à convaincre les élus.
Un vote marquant et un résultat clair : le gouvernement Bayrou déchu
Peu après, les députés ont tranché. Le résultat du scrutin a été sans appel : le gouvernement Bayrou a subi un échec avec 364 voix contre, 194 voix pour et 15 abstentions. Cette défaite est significative : elle marque une première depuis l’établissement de la Ve République en 1958 où un gouvernement a été renversé suite à un vote de confiance qu’il avait lui-même demandé. Un fait historique que François Bayrou aurait probablement préféré éviter, mettant un terme à son expérience au gouvernement après moins de neuf mois de mandat à Matignon.
Démission en perspective… mais qui succédera à Bayrou ?
Le soir même, l’Élysée a publié un communiqué par lequel le Président de la République a pris acte de la décision des députés. « Le Président recevra demain le Premier ministre pour accepter la démission de son gouvernement ». Dans ce communiqué, il a également été précisé qu’une nouvelle nomination d’un Premier ministre interviendrait dans les jours à venir.
François Bayrou avait anticipé la défaite en rédigeant déjà sa lettre de démission, laquelle sera remise au Président lors de leur rencontre matinale prévue le 9 septembre. Cette situation entraîne inévitablement la désignation d’un nouveau chef de gouvernement, qui devra composer son équipe et présenter un programme devant l’Assemblée nationale. Un défi de taille étant donné la division actuelle des députés, où chaque nouvelle nomination se heurtera à d’âpres oppositions, tant de gauche que de droite.
Une autre option envisagée pourrait être la dissolution de l’Assemblée nationale. Les sondages révèlent qu’une frange significative des Français soutiendrait cette initiative. Toutefois, Emmanuel Macron semble peu enclin à cette solution, préférant explorer d’autres alternatives.
