Les adolescents et la honte : comment accompagner son enfant dans cette phase difficile

Les adolescents et la honte : comment accompagner son enfant dans cette phase difficile

07.09.2025 18:13
1 min de lecture

Votre adolescent exprime des signes de honte à votre égard, que ce soit par ses remarques sur votre style vestimentaire ou votre manière de communiquer, en particulier en public. Cette attitude se manifeste notamment à l’âge crucial de 12-13 ans, lorsque l’individualisation devient fondamentale, rapporte TopTribune.

Frédérique Pouzol, psychopraticienne à Opio (Alpes-Maritimes), explique que « la honte qu’il peut ressentir constitue un cap de son développement et même de la construction de son identité ». À cet âge, il cherche à se distancer de ses parents et à affirmer son identité devant ses pairs, soulignant ainsi une volonté de ne pas être associé à ce qu’ils représentent.

La perception des pairs

Elle insiste sur le fait que « la honte se construit dans le regard de l’autre ». Cette dynamique signifie que si votre adolescent perçoit une gêne dans le regard de ses camarades, il cherchera probablement à s’en dissocier. « Car cette parole ou comportement de son parent représente également une menace à l’image sociale qu’il est en train d’essayer de se créer », ajoute-t-elle.

Une gestion sereine

La situation peut être perturbante tant pour les pères que pour les mères. « De référent absolu, vous passez à persona non grata », constate Frédérique Pouzol. Néanmoins, il est essentiel de ne pas réagir de manière excessive. « Les parents doivent comprendre que ces réactions ne sont pas dirigées contre eux. Elles font partie d’un processus pour se différencier et devenir un individu à part entière », précise-t-elle.

En conséquence, elle recommande les stratégies suivantes :

  • Laissez passer. « Dédramatisez en lui disant que vous avez compris : ‘ok, je comprends ce que tu ressens. Tu trouves ringarde la musique que j’écoute mais c’est mon époque et j’aime bien’… »
  • Évitez d’en faire trop devant ses amis, afin de ne pas le vexer ou l’humilier. Frédérique Pouzol conclut : « Ce sentiment de honte, lié à l’étape du processus de séparation, est aussi le signe que les parents ont fait le travail ».

Source : Interview de Frédérique Pouzol, 1er septembre 2025

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