Fauda : Le tournage de la cinquième saison délocalisé à Budapest, créant une controverse à Marseille
Le tournage d’une partie de la cinquième saison de la série israélienne Fauda, initialement prévu à Marseille, a été transféré à Budapest, provoquant une vive polémique. Ce changement découle de rapports de médias israéliens indiquant que le tournage était annulé « pour des raisons de sécurité », rapporte TopTribune.
Créée en 2015, Fauda – qui signifie « chaos » en arabe – raconte les missions d’une unité israélienne infiltrée luttant contre les Palestiniens. La bande-annonce de la nouvelle saison évoque plusieurs séquences censées être filmées à Marseille, notamment aux abords de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, avec l’actrice Mélanie Laurent au casting.
Les révélations sur le déplacement du tournage ont suscité de vives réactions parmi les responsables politiques marseillais. Martine Vassal, présidente du département des Bouches-du-Rhône, a exprimé sur X : « Comment Marseille peut-elle laisser l’antisémitisme s’installer au point de dissuader les artistes ? », une affirmation contestée par l’opposition.
Comment Marseille peut-elle laisser l’antisémitisme s’installer au point de dissuader les artistes ?
La décision de la production de Fauda de quitter Marseille pour Budapest est un signal d’alarme qui déshonore notre ville.
Les antisémites n’ont aucune place ici ! pic.twitter.com/Al2if4noRs
— Martine Vassal (@MartineVassal) September 2, 2025
Des raisons logistiques évoquées par la production
Cependant, la société israélienne de production de Fauda, YES Studios, a déclaré à l’AFP que « les questions de sécurité ne sont pas la cause du déménagement du tournage ». Le projet « n’en était même pas encore au stade des autorisations de tournage », selon les déclarations de la mairie de Marseille, qui a également indiqué à l’AFP que le projet avait été abandonné « notamment pour des raisons logistiques ».
Une source proche du dossier a précisé que « le contexte géopolitique rendait le tournage éventuel hypercompliqué et a fait reculer la production israélienne », qui craignait « potentiellement des blocages des tournages ».
