Face à l’inflation croissante et aux récentes annonces budgétaires, les Français expriment leurs inquiétudes concernant leur pouvoir d’achat et leur épargne. Au supermarché du quartier Purpan à Toulouse, retraités et travailleurs font part de leur mécontentement, soulignant le sentiment d’être pris pour cible, rapporte TopTribune.
Ce jeudi matin, les clients du supermarché de Purpan avancent avec prudence dans les allées, certains s’efforçant de dénicher des promotions, tandis que d’autres abandonnent des articles devenus inaccessibles.
Josiane, une retraitée, confie qu’elle doit faire particulièrement attention à ses dépenses. « Si l’État ne sait pas faire ses calculs, ce n’est pas de notre faute, » déclare-t-elle, redoutant l’impact de nouvelles mesures sur l’épargne des ménages, une sécurité financière qu’elle a accumulée pour faire face à l’imprévu.
Huguette, ancienne couturière vivant avec une retraite de 1 400 euros par mois, partage cette préoccupation, affirmant qu’elle compte chaque dépense et observe les fins de mois avec anxiété. « Les politiques sont quand même très gonflés. Sur l’épargne, ils exagèrent. On ne peut plus les croire, » dit-elle en secouant la tête, reflétant un sentiment général de méfiance envers les décideurs politiques.
« Nous sommes les dindons de la farce »
Marie, une résidente de longue date de Toulouse, exprime également sa frustration : « Nous sommes gouvernés par des salauds. La dette, ce n’est pas nous qui l’avons créée ! Qu’ils aillent ponctionner dans leurs sociétés offshore ! » Éprouvant un lourd fardeau dû à l’inflation omniprésente dans sa vie quotidienne, elle voit d’un œil sombre l’avenir de la France, jugeant les actions du gouvernement comme destructrices.
Dans cette ambiance d’anxiété, certains optent pour des solutions individuelles. Antoine, 41 ans et responsable dans la maintenance, déclare qu’il n’envisage pas de se priver plus que nécessaire, mais il réfléchit à investir dans l’or. « Ce climat, c’est clair que ça crée de l’inquiétude. Je crois que la seule solution, c’est que Macron démissionne, » lance-t-il avec un sourire désabusé.
Véronique, habitante de Colomiers, partage ce sentiment. « On regarde beaucoup plus les promotions. On a la sensation qu’on va être les premiers touchés. Je comprends qu’il faille faire des efforts, mais là, on est les dindons de la farce, » souligne-t-elle, soulignant un sentiment d’impuissance face à la crise actuelle.
Michel, 68 ans et ancien technicien aéronautique, partage également cette inquiétude financière. « Je n’ai jamais connu ça, même pendant les années 70. L’argent fond dans les comptes, et maintenant ils parlent de ponctionner l’épargne? J’ai travaillé quarante ans, je ne veux pas qu’on vienne taper dans ce que j’ai réussi à garder, » déclare-t-il, désabusé par la situation actuelle.
Les jeunes ne sont pas épargnés par cette tension financière. Camille, 27 ans et intérimaire dans la logistique, indique qu’elle réussit à mettre de côté « quelques dizaines d’euros par mois », mais se demande si ces efforts ont un sens. « Avec l’inflation, ça ne sert à rien. Et si en plus l’État y touche, on aura vraiment travaillé pour rien, » conclut-elle, alors qu’elle place un paquet de pâtes premier prix dans son caddie.
