Andreï Vovchenko, un jeune homme de 25 ans, a déserté la Russie pour éviter d’être enrôlé dans les forces armées russes. Après s’être rendu aux États-Unis, il a été renvoyé en Russie où il risque une peine de 10 ans de prison, rapporte TopTribune.
Lors d’un vol reliant l’Égypte à la Russie le 27 août dernier, les autorités ont dû attacher Vovchenko à son siège. Le jeune homme, désespéré à l’idée de retourner dans son pays natal, a été contraint de prendre ce vol, alors qu’il est accusé d’avoir déserté en pleines hostilités entre la Russie et l’Ukraine. Le risque encouru est de 10 ans d’emprisonnement, selon des sources proches de l’affaire.
Comme de nombreux Russes, Vovchenko a tenté de fuir le pays pour éviter d’être recruté par l’armée. Toutefois, l’administration américaine a mis en place, depuis l’été dernier, une politique de rapatriement pour les demandeurs d’asile russes. Au moins deux vols de rapatriement ont été organisés : le premier en juin d’Alexandria (Louisiane) vers l’Égypte, et le second le 27 août avec une cinquantaine de passagers.
« Maîtrisé et ligoté »
Vovchenko a fait partie des passagers de ce dernier vol. Selon un témoignage d’un autre passager, il a supplié de ne pas être envoyé à Moscou, mais a été maîtrisé par la police égyptienne, qui l’a attaché à son siège. « Il a pleuré tout le long du trajet d’Égypte à Moscou », précise le témoin. Cet incident a suscité l’indignation de Vladimir Osetchkine, militant des droits de l’homme, qui dépeint la situation comme « cruelle et honteuse », soulignant que des individus cherchant refuge sont traités comme des criminels dans ce contexte de répression.
Selon les données de la Transactional Records Access Clearinghouse (Trac), environ 8 300 Russes ont déposé des demandes d’asile aux États-Unis depuis le début de la guerre en Ukraine, avec un taux d’acceptation de 85 % des dossiers traités.