En visite à Pékin cette semaine, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, accompagné de sa fille de 12 ans, Kim Ju-ae, a participé à une parade militaire marquant les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Événement exceptionnel, cette sortie internationale marque la première apparition de Kim Ju-ae aux côtés de son père, suscitant des spéculations sur sa possible succession, rapporte TopTribune.
Cette parade a également vu la présence du président chinois Xi Jinping et du président russe Vladimir Poutine, illustrant ainsi les alliances internationales de la Corée du Nord. Les déplacements de Kim Jong-un hors de ses frontières sont rarissimes, et la présence de sa fille a renforcé les discussions sur l’avenir du régime. La jeune Kim Ju-ae, dont la vie est en grande partie tenue secrète, suscite l’intérêt tant pour sa filiation que pour son rôle potentiel dans la succession.
Bien que très peu d’informations soient disponibles sur Kim Ju-ae, on sait que sa mère, Ri Sol Ju, est une ancienne chanteuse que Kim Jong-un a épousée en 2009. Selon la propagande nord-coréenne, Kim Ju-ae serait née en 2012, mais des agences étrangères estiment qu’elle pourrait avoir entre 12 et 15 ans. Les activités qui semblent l’intéresser incluent l’équitation, la natation et le ski, ont rapporté certains médias.
Une « entrée en scène » sur le plan international
Depuis plusieurs années, Kim Ju-ae accompagne son père lors de visites en Corée du Nord, mais sa présence sur la scène internationale marque un tournant symbolique. Elle a été vue aux côtés de Kim Jong-un lors d’événements militaires, augmentant les spéculations sur son rôle futur. Lim Eul-chul, professeur à l’Institut d’études extrême-orientales de l’université Kyungnam, a déclaré que « ce n’est pas un simple voyage en famille, mais une entrée en scène en tant que potentielle successeure ». Toutefois, Barthélemy Courmont, professeur à l’Université catholique de Lille, souligne qu’elle ne possède pas encore de fonction politique officielle et ne représente aucune force politique.
Par ailleurs, des informations des services de renseignement sud-coréens indiquent que Kim Jong-un a un fils aîné dont l’existence complique davantage cette question de succession. Ce fils, décrit comme « pâle et maigre », a été signalé comme n’étant pas en ligne pour le pouvoir. De plus, des rumeurs circulent sur l’existence d’un troisième enfant dont le sexe n’a pas été confirmé. Si Kim Ju-ae devait un jour accéder au pouvoir, ce serait un événement sans précédent dans l’Histoire de la Corée du Nord, établie en 1948.
