La Belgique prévoit de reconnaître l'État palestinien et d'imposer des sanctions à Israël

La Belgique prévoit de reconnaître l’État palestinien et d’imposer des sanctions à Israël

02.09.2025 14:33
3 min de lecture

La Belgique annonce son intention de reconnaître un État palestinien

La Belgique a annoncé son intention de reconnaître un État palestinien mardi, rejoignant ainsi un chœur de nations occidentales ayant récemment publié des déclarations similaires, rapporte TopTribune.

Maxime Prévot, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Belgique, a déclaré que la reconnaissance, qui sera soumise à certaines conditions, sera réaffirmée lors de l’Assemblée générale des Nations unies, prévue à New York à partir du 9 septembre.

Cette reconnaissance devrait être finalisée « par un décret royal », mais uniquement une fois que « le dernier otage a été libéré » et que le Hamas n’exerce plus aucune forme de gouvernance sur le territoire.

Prévot a également promis que « des sanctions sévères seront imposées au gouvernement israélien » et que « toute forme d’antisémitisme ou de glorification du terrorisme par les partisans du Hamas sera également poursuivie plus vigoureusement ».

« Il ne s’agit pas de sanctionner le peuple israélien, mais de garantir que le droit international et humanitaire est respecté par son gouvernement et d’agir dans l’espoir d’évoluer la situation sur le terrain », a ajouté Prévot.

Douze sanctions seront imposées contre Israël, son gouvernement et les produits issus des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, a précisé le ministre. Les sanctions incluent également « la désignation en tant que ‘persona non grata’ dans notre pays de deux ministres israéliens extrémistes, de divers colons violents et de dirigeants du Hamas », a déclaré Prévot, sans spécifier les deux ministres israéliens concernés.

TIME a contacté les ministères des Affaires étrangères belge et israélien pour obtenir un commentaire.

Les gouvernements du Canada, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Norvège et du Royaume-Uni se sont unis en juin pour annoncer des sanctions contre le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, fervents partisans de l’expansion des colonies en Cisjordanie, pour « incitation à la violence extrême et graves atteintes aux droits humains des Palestiniens ».

Mardi, Ben-Gvir a réprimandé la Belgique pour son intention de reconnaître un État palestinien. « Les pays européens, pleins de bonne conscience, se laissant manipuler par le Hamas – tôt ou tard, ils découvriront le terrorisme à leurs dépens », a-t-il déclaré à l’Associated Press.

La Belgique a précisé que sa décision était prise « face à la violence commise par Israël en violation du droit international » et « en tenant compte de ses obligations internationales, y compris le devoir de prévenir tout risque de génocide ».

L’Association internationale des chercheurs sur le génocide (IAGS) a publié une résolution lundi affirmant que les « politiques et actions d’Israël à Gaza répondent à la définition légale du génocide », citant « l’article II de la convention des Nations Unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide ».

Israël a constamment dénié les accusations de génocide durant la guerre entre Israël et le Hamas, invoquant son droit à la légitime défense. Le ministère des Affaires étrangères israélien a rejeté la résolution de l’IAGS, la qualifiant « d’embarras pour la profession juridique et pour tout standard académique ».

« Elle repose entièrement sur la campagne de mensonges du Hamas et le blanchiment de ces mensonges par d’autres », a affirmé le porte-parole Oren Marmorstein.

La guerre entre Israël et le Hamas a débuté après une attaque terroriste du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, tuant plus de 1 200 personnes et prenant environ 250 otages. Depuis le début de la guerre, plus de 63 000 Palestiniens ont été tués, dont 361 par « la faim et la malnutrition », selon le ministère de la Santé de Gaza.

La déclaration de la Belgique survient alors que les inquiétudes internationales grandissent concernant la crise de malnutrition à Gaza. Un organisme de sécurité alimentaire soutenu par l’ONU a confirmé que la famine frappe Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Ce mardi, l’activiste Greta Thunberg et d’autres ont de nouveau pris la mer vers Gaza à bord de la Flottille Globale Sumud, qui a quitté Barcelone, dans le but d’apporter de l’aide au territoire. La flottille doit faire escale à Tunis, la capitale de la Tunisie, pour rejoindre d’autres bateaux en direction de Gaza. Thunberg et d’autres activistes avaient été arrêtés au large des côtes israéliennes en juin et expulsés après avoir tenté d’atteindre Gaza.

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