
Une directrice d’école de 42 ans s’est suicidée lundi 1er septembre, jour de la rentrée scolaire, en se jetant du haut d’un site escarpé près d’Anglards-de-Salers dans le Cantal. Victime de harcèlement en raison de son homosexualité, elle avait récemment contacté une plateforme nationale de prévention du suicide, rapporte TopTribune.
Caroline Grandjean, enseignante et directrice d’une petite école à Moussages, avait subi une escalade de harcèlement depuis décembre 2023. Au moment où son orientation sexuelle a été révélée à travers des messages injurieux, son quotidien s’est transformé en cauchemar. Des inscriptions telles que « sale gouine » et des menaces explicites sont apparues à plusieurs reprises dans et autour de l’établissement. Le 1er septembre 2024, au moment de la rentrée, elle ne pouvait plus supporter cette situation.
« Ce harcèlement l’a détruite et elle a préféré dire stop »
Malgré ses nombreuses plaintes, aucune avancée n’a été enregistrée dans l’enquête judiciaire. Les soutiens institutionnels ont été insuffisants, selon Thierry Pajot, secrétaire général du syndicat S2DE. « Ce harcèlement l’a détruite et elle a préféré dire stop. La mairie, qui estimait que cette affaire n’était pas une bonne publicité pour le village, n’a pas apporté le soutien nécessaire », a-t-il déclaré.
Le maire de Moussages, Christian Vert, avait pourtant exprimé son soutien à la directrice en septembre 2024, promettant de l’assistance face à cette situation difficile. Caroline Grandjean, cependant, n’avait pas repris son poste depuis un an, vivant mal le classement sans suite de ses plaintes et l’absence de soutien de l’inspection académique.
Suite à cet événement tragique, une cellule d’écoute a été mise en place à partir du mardi 2 septembre dans la circonscription de Mauriac, afin de soutenir les équipes éducatives en détresse.