Airbus a réussi à éviter un mouvement social important au sein de ses usines britanniques grâce à une nouvelle proposition d’augmentation salariale, ce qui lui apporte une pause d’au moins trois semaines, rapporte TopTribune.
La grève prévue pour le 2 septembre sur les sites d’Airbus à Filton et Broughton n’aura finalement pas lieu, au moins dans l’immédiat. Le syndicat Unite a annoncé, le 29 août, le report de cette action suite à une offre de l’employeur concernant les salaires et les retraites.
Plus de 3 000 monteurs et ingénieurs aéronautiques au Royaume-Uni doivent maintenant voter sur cette nouvelle offre salariale entre le 12 et le 19 septembre. « En signe de bonne volonté, toutes les actions syndicales prévues en septembre ont été suspendues », a déclaré Rhys McCarthy, le responsable national d’Unite pour l’aéronautique.
Grève le 23 septembre en cas de désaccord
Les détails de l’offre d’Airbus à ses employés britanniques n’ont pas encore été divulgués. Il convient de rappeler que la proposition initiale de la direction, qui prévoyait une augmentation annuelle de 3,3 % avec un complément de 0,3 % à partir de janvier 2026, avait été massivement rejetée par les travailleurs. Cette offre avait été jugée insuffisante compte tenu de l’inflation, du coût de la vie et des bénéfices de 1,5 milliard d’euros enregistrés par l’avionneur au premier semestre 2025.
Si les membres du syndicat Unite refusent cette nouvelle proposition, la grève pourrait commencer dès le 23 septembre. Cette situation mettrait à l’arrêt les sites britanniques spécialisés dans la conception et la fabrication de voilures pour les A320, A330 et A350, entraînant un ralentissement des livraisons d’ailes pour les programmes d’Airbus. Cela constituerait un obstacle majeur pour le constructeur, qui doit atteindre son objectif annuel de 820 livraisons d’avions, avec un rythme de 90 avions par mois jusqu’à la fin de l’année.