Un puissant séisme de magnitude 6 a secoué les provinces de Kounar et Nangarhar en Afghanistan dans la nuit de dimanche à lundi, entraînant la mort d’au moins 622 personnes et blessant plus de 1 500 autres. Les autorités talibanes, accompagnées des équipes de secours, sont mobilisées face à l’ampleur des dégâts, rapporte TopTribune.
L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 27 kilomètres de Jalalabad, à une profondeur de seulement huit kilomètres, selon l’US Geological Survey. La province de Kounar, qui a subi le plus lourd bilan, est actuellement la cible des hélicoptères de secours dépêchés par les autorités.
Un bilan qui ne cesse de s’alourdir
Depuis leur prise de pouvoir en 2021, les talibans ont dû faire face à une autre catastrophe naturelle majeure. En 2023, un séisme à Hérat avait déjà causé la mort de plus de 1 500 personnes. Dans ce nouveau fiasco, le porte-parole du ministère de l’Intérieur à Kaboul, Abdul Mateen Qani, a indiqué que le bilan provisoire fait état de « 610 morts et 1 300 blessés dans la province de Kounar ainsi que de 12 morts et 255 blessés dans la province de Nangarhar ». Les autorités prévoient que les bilans continueront d’évoluer à mesure que les opérations de secours se poursuivent dans ces zones difficilement accessibles.
Une région exposée aux catastrophes naturelles
L’Afghanistan se situe dans une région sujette aux tremblements de terre, surtout dans la chaîne de l’Hindou Kouch, où se rencontrent les plaques tectoniques eurasienne et indienne. Ce dernier séisme, survenu en pleine nuit et accompagné de cinq répliques, dont une de magnitude 5,2, a été particulièrement dévastateur. Des journalistes de l’AFP ont ressenti les secousses non seulement à Kaboul mais aussi jusqu’à Islamabad, au Pakistan, à 370 kilomètres de distance.
La mission des Nations Unies en Afghanistan a exprimé sa profonde tristesse face à ce séisme dévastateur et a précisé que ses équipes étaient déjà sur le terrain pour fournir une aide d’urgence. Cette aide est d’autant plus cruciale dans un contexte où le pays subit de sévères reductions d’assistance humanitaire internationale.
Les catastrophes s’enchaînent
La province de Nangarhar avait déjà été touchée la semaine dernière par des inondations qui avaient causé la mort de cinq personnes et endommagé des terres agricoles ainsi que des zones résidentielles. En octobre 2023, le séisme de magnitude 6,3 à Hérat, suivi de plusieurs répliques, avait été l’événement sismique le plus meurtrier depuis plus de 25 ans dans ce pays. Selon la Banque Mondiale, près de la moitié de la population afghane vit actuellement dans la pauvreté.