Les oppositions restent sceptiques face aux propositions de François Bayrou pour le budget 2026

Les oppositions restent sceptiques face aux propositions de François Bayrou pour le budget 2026

28.08.2025 11:54
2 min de lecture

François Bayrou a tenu un discours déterminé mercredi soir sur TF1, affirmant sa volonté d’«ouvrir toutes les négociations nécessaires» avec l’opposition concernant le budget 2026, soulignant cependant que «la condition préalable, c’est qu’on s’entende sur l’importance de l’effort» à réaliser lors du vote de confiance à l’Assemblée le 8 septembre. Cette approche semble insuffisante pour apaiser les tensions, d’après les réactions politiques observées ce jeudi matin, rapporte TopTribune.

«Too late, trop tard»

Le Rassemblement national se rendra à Matignon la semaine prochaine, à condition d’y être convoqué par François Bayrou, mais exclut toute discussion sur le vote de confiance du 8 septembre. «Il est trop tard», a estimé le vice-président du parti, Sébastien Chenu, qui considère que «la page est tournée». «Monsieur le Premier ministre, vous avez laissé passer beaucoup d’occasions de construire un budget au bénéfice des Français», a-t-il ajouté sur TF1. Le dialogue, a-t-il martelé, «c’était avant» l’annonce de Bayrou de rencontrer les chefs de partis prochainement.

Chenu a critiqué les déclarations du Premier ministre, qui a noté qu’il n’avait pu contacter l’opposition durant l’été «car elles étaient en vacances». «Cette déclaration non seulement n’est pas à la hauteur, mais venant de quelqu’un qui se tourne les pouces depuis 50 ans en politique […] c’est assez dérangeant», a-t-il fustigé.

«Désordre» et «musée des horreurs»

Les socialistes, qui ont déjà indiqué leur intention de voter contre la confiance, n’ont pas changé d’avis après l’interview du Premier ministre. «Alors que le duo Macron-Bayrou organise le désordre tout en cherchant à se dédouaner de ses propres responsabilités, nous, avec tous nos partenaires de la gauche et de l’écologie, nous nous rassemblons à Blois et nous démontrerons qu’il existe une alternative au projet de budget du Premier ministre démissionnaire», a déclaré Olivier Faure, leader du PS, sur X.

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a également qualifié d’«horreurs» les annonces budgétaires de Bayrou faites le 15 juillet dernier, affirmant que cela continuait de rester un «musée des horreurs». Elle a néanmoins exprimé une volonté de dialogue, espérant que des parlementaires seront ouverts à la discussion. Jean-Luc Mélenchon, sur X, a ajouté : «Bayrou, confus, embrouille chiffres et arguments. Le fusible de Macron est grillé. Le 8, on chasse Bayrou, le 10, on bloque Macron!»

«Un accord est indispensable»

Manuel Valls, ministre des Outre-mer, a souligné ce jeudi matin qu’un accord sur le budget est essentiel. «Sinon, quelle est la solution? L’alternative?», a-t-il interrogé, appelant à un «sursaut des formations politiques de gouvernement pour trouver un accord sur le budget». Aurore Bergé a partagé cette préoccupation, en insistant sur la nécessité d’un retour à la table des négociations et de sortir d’une vision d’«argent magique» concernant le budget, ajoutant qu’«j’espère que personne ne boycottera» les réunions avec le Premier ministre.

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