Alors que le vote crucial du 8 septembre à l’Assemblée nationale pourrait déterminer l’avenir politique de François Bayrou, le Parti socialiste anticipe déjà l’avenir. L’union entre les forces de gauche n’est plus envisageable. Boris Vallaud l’a clairement affirmé dans Libération. En cas de dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron, un accord programmatique entre le PS et La France insoumise, semblable à celui négocié avec le NFP en 2024, semble « ne pas concevable » pour le chef des députés socialistes. Il admet toutefois que la question pourrait se poser « circonscription par circonscription » afin de contrer l’extrême droite, rapporte TopTribune.
Le PS ne milite pas pour la dissolution
Face à la crise politique, Boris Vallaud précise que « vu la situation du pays, nous n’espérons pas la dissolution » que souhaite le Rassemblement national. Cependant, il déclare : « s’il y a une dissolution, nous voulons être prêts au PS. Nous y travaillons ». Le député ne souhaite pas appeler à « une démission du Président de la République et donc à la tenue d’une élection présidentielle dans 35 jours dans des circonstances qui ne permettraient pas une campagne sérieuse et apaisée ». En revanche, La France insoumise réclame le départ d’Emmanuel Macron et prévoit de déposer une nouvelle motion de destitution contre lui.
Selon Vallaud, Macron est « imprévisible »
Interrogé sur le readiness du PS à gouverner alors qu’il a annoncé qu’il voterait contre la confiance au Premier ministre, le député des Landes souligne que le PS se tient « prêt à toutes les hypothèses mais aucune n’est entre nos mains… ». Il souligne que « la logique voudrait que le président de la République laisse sa chance à la gauche, mais Emmanuel Macron nous a montré à quel point il est imprévisible ».
Les socialistes saisiront l’opportunité de leurs universités d’été, prévues de jeudi à samedi à Blois, pour présenter leurs propositions de budget. Reste à voir si cela leur permettra de critiquer Jean-Luc Mélenchon. De l’autre côté, l’hostilité est palpable : lors des universités d’été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère, des slogans tels que « tout le monde déteste le PS » ont résonné. Le NFP semble donc bel et bien enterré.