« Redonner sens au mot démocratie » : les sympathisants de « Bloquons tout le 10 septembre » persistent dans leur mobilisation
Le vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée nationale, qui pourrait entraîner la chute du Premier ministre et de son gouvernement, galvanise clairement les sympathisants du mouvement « Bloquons tout le 10 septembre », rapporte TopTribune.
La veille, lors de sa conférence de presse de rentrée, le Premier ministre François Bayrou a annoncé la convocation d’un vote de confiance et a engagé la responsabilité de son gouvernement sur son objectif de réaliser près de 44 milliards d’économies dans le prochain budget. Ce geste politique, largement interprété comme une tentative de désamorcer les tensions liées au mouvement de mobilisation du 10 septembre, a néanmoins stimulé l’engagement des partisans du mouvement.
Certains observateurs considèrent cette démarche comme un « écran de fumée » pour masquer les enjeux d’une rentrée explosive, marquée par d’importantes réformes budgétaires et une colère sociale grandissante. Les messages de mobilisation circulent rapidement sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Telegram, où un message incitatif à la mobilisation a recueilli un large soutien : « Le 8 septembre, [les députés] virent Bayrou. Le 10 septembre, on fait tomber Macron. »
Parmi les sympathisants du mouvement, un participant, Camille, commente : « Si François Bayrou part, Emmanuel Macron remettra l’un de ses copains et recommencera. Je serai heureux de son départ mais pas dupe. » Ce sentiment de méfiance envers le gouvernement est récurrent, les mobilisateurs dénonçant une déconnexion des élites face aux réalités des citoyens.
Le mouvement « Bloquons tout le 10 septembre », qui n’a pas d’identité politique clairement définie, suscite un fort engouement sur des thématiques variées, allant des mesures d’austérité aux inégalités sociales. Les groupes présents sur Telegram, Instagram et TikTok évoquent également la défense des services publics et le référendum d’initiative citoyenne, des revendications déjà portées par les « gilets jaunes ».
Des assemblées générales sont régulièrement organisées, réunissant plusieurs centaines de participants dans diverses villes, signalant une volonté d’action collective croissante. Ces rassemblements permettent aux sympathisants d’organiser leurs stratégies et de discuter de leur positionnement vis-à-vis des médias et des actions futures. Cette dynamique d’engagement citoyen laisse entrevoir une nouvelle page dans le paysage politique français, affirmant une résistance face aux décisions gouvernementales jugées injustes.