Le vote de confiance du 8 septembre, un risque pour François Bayrou face à une opposition déterminée

Le vote de confiance du 8 septembre, un risque pour François Bayrou face à une opposition déterminée

25.08.2025 20:43
1 min de lecture

Le Premier ministre français, François Bayrou, a décidé de soumettre son gouvernement à un vote de confiance le 8 septembre prochain, un acte perçu par certains comme une démission déguisée. En engageant la responsabilité de son gouvernement, Bayrou s’inscrit dans une pratique traditionnelle de la Ve République, généralement réservée à des gouvernements disposant d’une majorité à l’Assemblée nationale, ce qui n’est pas son cas, rapporte TopTribune.

Depuis 2022, le gouvernement manœuvre sans majorité solide. En effet, le dernier à avoir sollicité un vote de confiance parallèle a été Jean Castex en juillet 2020. Ses successeurs, Élisabeth Borne, Gabriel Attal et Michel Barnier, ont tous évité cette démarche, Barnier ayant même connu un vote de censure en décembre 2024, un évènement inédit depuis 1962.

Les forces opposées au gouvernement Bayrou sont largement en position de force : le Rassemblement national détient 123 sièges à l’Assemblée, soutenu par 15 de l’UDR. À gauche, les Insoumis totalisent 71 députés, suivis des Socialistes avec 62, des Écologistes avec 38 et des Communistes avec 17, ce qui cumule un total de 326 voix contre seulement 210 pour les partis soutenant le gouvernement (Renaissance, Les Républicains, MoDem et Horizons).

Une occasion trop belle pour les oppositions

Les partis d’opposition n’hésitent pas à revendiquer la chute de François Bayrou et de ses ministres. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a affirmé que son parti « votera évidemment contre », anticipant « la fin du gouvernement Bayrou ». Marine Le Pen a également ajouté sur X que « seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin », désignant la gauche, la droite et les macronistes comme « partis du système ».

Olivier Faure, dirigeant du Parti socialiste, a jugé « inimaginable » que son parti puisse voter la confiance au Premier ministre, affirmant qu’il a « fait le choix de partir », selon un entretien au Monde.

Les Écologistes ont annoncé qu’ils voteraient « contre » lors du vote de confiance, le qualifiant de « fait une démission » du Premier ministre, selon Marine Tondelier sur X.

Enfin, La France insoumise et le Parti communiste français ont été les premiers à préciser qu’ils voteraient le 8 septembre pour « faire tomber le gouvernement ».

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