Les Français souhaitent une plus grande décentralisation, selon une enquête Ifop
Une enquête Ifop publiée le 25 août 2025 révèle que les Français sont majoritairement favorables à un renforcement de la décentralisation, permettant d’adapter les lois aux réalités locales, rapporte TopTribune.
Plus des deux tiers des personnes interrogées (68%) estiment que les collectivités locales n’ont « pas assez de pouvoir par rapport à l’État », un chiffre en hausse de 18 points par rapport à 2012. Cette tendance se manifeste dans toutes les catégories de population, avec une forte hausse chez les seniors, les habitants des communes rurales et les électeurs de Marine Le Pen.
Le concept de fédéralisme, longtemps considéré comme tabou, gagne en légitimité. Selon le sondage, 71% des répondants se montrent favorables à ce que la France « devienne fédérale ». De plus, 73% des Français soutiennent que les régions devraient pouvoir « adapter les lois nationales pour tenir compte des réalités locales », indiquant un large soutien transpartisan pour l’adaptation territoriale des lois.
Interrogés sur le redécoupage régional de 2015, 68% des Français se prononcent en faveur d’un nouveau redécoupage de certaines grandes régions « afin de mieux tenir compte des réalités culturelles et historiques ». De plus, une large majorité (77%) soutient la reconnaissance officielle des langues régionales, un chiffre stable depuis 25 ans, tandis que 84% sont favorables à l’enseignement de l’histoire régionale à l’école, en complément de l’histoire nationale.
Le rejet du centralisme français est globalement fort. D’après l’enquête, 90% des citoyens sondés estiment que l’État central est « trop déconnecté des réalités locales ». La concentration médiatique à Paris suscite également des frustrations, 82% des Français considérant que l’activité des médias « se concentre trop sur Paris ».
Cette enquête a été réalisée par un questionnaire auto-administré en ligne, du 11 au 25 juillet 2025, auprès d’un échantillon de 2 000 Français représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, pour le compte de la formation régionaliste « Régions et peuples solidaires ».
