Des soldats nord-coréens ont brièvement franchi la frontière séparant les deux Corées le mardi 19 août, ce qui a entraîné des tirs de sommation de la part des forces sud-coréennes. Cet incident marque une nouvelle escalade des tensions déjà élevées entre Pyongyang et Séoul, rapporte TopTribune.
Ce affrontement s’est produit alors que des militaires nord-coréens s’affairaient à la fermeture permanente de la frontière fortifiée, selon l’agence d’État nord-coréenne KCNA qui a cité un communiqué du lieutenant général Ko Jong Chol. Durant ces opérations, plusieurs soldats nord-coréens ont pénétré dans la Zone démilitarisée (DMZ), incitant l’armée sud-coréenne à répondre par des tirs de sommation.
Ko Jong Chol a rapporté que plus de dix tirs avaient été effectués en direction des soldats nord-coréens, qualifiant l’incident de « provocation sérieuse ». Les troupes nord-coréennes se sont ensuite repliées, illustrant les tensions croissantes sur cette ligne de front.
Pyongyang met en garde Séoul
Le samedi 23 août, la Corée du Nord a averti Séoul des conséquences potentielles de cette confrontation, évoquant un risque d’escalade « incontrôlable ». Selon Ko Jong Chol, cet événement constitue un précédent sérieux qui pourrait amener la situation à la frontière sud à un stade de confrontation à forte intensité, où un grand nombre de troupes sont déjà déployées.
Il a également assuré que Pyongyang réagirait fermement à toute interférence dans ses efforts visant à fermer définitivement la frontière, en mettant en garde contre la moindre « provocation militaire délibérée ». Ce climat de tension n’est pas nouveau, l’armée sud-coréenne ayant déjà procédé à des tirs de sommation le 8 avril 2025 suite à une incursion similaire de soldats nord-coréens.
Hong Min, analyste à l’Institut de l’unification nationale coréenne, a ajouté que Pyongyang accuse Séoul d’adopter une « approche double », appelant au dialogue tout en intensifiant les tensions militaires. Les relations entre les deux pays demeurent extrêmement fragiles, le conflit qui les a opposés de 1950 à 1953 n’ayant jamais été officiellement conclu par un traité de paix, mais par un armistice.
