Un appel national à la grève a été lancé par divers syndicats pour le 10 septembre prochain, en réponse aux mesures d’économies annoncées par le gouvernement en juillet dernier, rapporte TopTribune.
La rentrée se profile avec des perturbations prévues. Un mouvement de débrayage a été annoncé pour le 10 septembre, faisant suite aux décisions budgétaires du Premier ministre, François Bayrou. Ce mouvement, initialement impulsé par les réseaux sociaux sous le slogan « tout bloquer », a également reçu le soutien de plusieurs syndicats. La Dépêche du Midi fait le point sur les secteurs concernés.
SNCF
La CGT-Cheminots, premier syndicat de la profession, n’a pas encore décidé si elle participera à la grève du 10 septembre. Un « débat » est prévu à ce sujet « la semaine prochaine ». De son côté, l’UNSA-Ferroviaire, selon son secrétaire général Fabrice Charrière, prendra une décision le 1er septembre.
Le syndicat Sud-Rail, quant à lui, a déjà déployé un appel à la mobilisation de l’ensemble des travailleurs du secteur. Il dénonce les annonces budgétaires de Matignon, qu’il qualifie de « régression sociale ». Après une consultation interne, Sud-Rail appelle à « rejoindre les initiatives revendicatives » en préparation pour le 10 septembre, visant à instaurer un « mouvement fort » dans le secteur ferroviaire.
Les taxis pour une mobilisation le 5 septembre
La Fédération nationale des taxis (FNDT) a appelé à une mobilisation le 5 septembre pour « mettre le pays à l’arrêt ». Dominique Buisson, son secrétaire général, critique vigoureusement les nouvelles régulations de transport du gouvernement. Bien que le syndicat ne souhaite pas intégrer le mouvement du 10 septembre, il évoque des revendications différentes.
Les professionnels du secteur prévoient de bloquer aéroports, gares, frontières, sites de distribution de carburant, ainsi que les Champs-Élysées pour leur mobilisation.
Des pharmacies fermées le 18 septembre puis tous les samedis
Les annonces budgétaires du gouvernement, notamment sur la réduction du remboursement des médicaments, ont suscité une forte inquiétude parmi les pharmaciens. L’intersyndicale des pharmaciens envisage une journée de fermeture le 18 septembre, suivie de fermetures tous les samedis à partir du 27 septembre.
« La trahison est actée, la colère des pharmaciens n’en est que décuplée », a déclaré la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) dans un communiqué, soutenu par d’autres organisations comme l’Uspo, l’UNPF, la Federgy et l’UDGPO.
Les acteurs du secteur de l’énergie mobilisés
Dans le secteur de l’énergie, la Fédération mines et énergie de la CGT a lancé un appel à la mobilisation pour le 2 septembre. Cette organisation critique la récente augmentation des coûts de l’énergie – les abonnements au gaz et à l’électricité ayant été affectés par une hausse de la TVA. Le secteur se plaint également de salaires stagnants.
L’AP-HP prépare sa grève
En Île-de-France, les syndicats CGT, FO, CFTC et UNSA du groupement hospitalier AP-HP, qui regroupe 38 établissements et près de 100 000 professionnels de santé, ont prévu des « assemblées générales » dès le 25 août dans le but de préparer une « grève unie de toute l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris ». Aucune date précise de mobilisation n’a encore été annoncée, mais les syndicats souhaitent contester les mesures économiques du gouvernement concernant le secteur de la santé.