Le 18 août 2025, l’association Familles de France a présenté son étude annuelle concernant les dépenses des familles pour les fournitures scolaires des collégiens. Les données révèlent que le coût moyen pour un élève entrant en sixième s’élève à 211,10 €, ce qui représente une diminution par rapport à l’année précédente où il était de 223,46 €. Cela entraîne une baisse de 5,53 %, soit une économie moyenne de 12,36 €. Cet événement constitue un changement marquant depuis le début de la décennie, témoignant de dynamiques de marché entièrement renouvelées, rapporte TopTribune.
Une baisse généralisée à travers tous les circuits de distribution
Pour la première fois depuis l’instauration du baromètre, chaque secteur de distribution montre une dépréciation des coûts des fournitures scolaires. Familles de France indique que « pour la première fois depuis plusieurs années, tous les circuits de distribution physique montrent une réduction des prix » (des observations reprises par Le Figaro). Cette tendance s’applique aussi bien aux hypermarchés qu’aux supermarchés, magasins spécialisés et ventes sur Internet.
Les hypermarchés affichent la plus forte contraction avec une baisse de 8,09 %. Suivent les magasins spécialisés (− 4,75 %), les plateformes de commerce en ligne (− 3,82 %) et enfin les supermarchés (− 2,98 %), selon Le Figaro. Les différences sont notables : le coût moyen dans les hypermarchés est de 192,42 €, alors qu’il atteint 243,03 € dans les magasins spécialisés. Le « drive » se révèle être le canal le plus économique avec un coût moyen de seulement 160,27 €, comme le souligne Dauphiné Libéré.
Les baisses tarifaires concernent également tous les types de produits. La papeterie connaît un recul de 5,94 %, les fournitures hors papeterie de 3,57 %, et les articles de sport de 8,59 %. D’après Le Dauphiné Libéré, le panier moyen se décompose comme suit : environ 42,56 € pour la papeterie, 108,02 € pour les fournitures diverses et 60,51 € pour l’équipement sportif.
Une conjoncture plus apaisée, des matières premières en recul
Ce revirement s’explique notamment par un environnement économique rendu plus propice. Familles de France souligne que « cette amélioration provient d’un cadre économique plus stable, avec une inflation maîtrisée autour de 1 %, des coûts de l’énergie et du transport en baisse, et une détente sur les matières premières (papier, plastiques) ». Ces facteurs permettent aux enseignes de transférer les réductions de coûts aux prix de vente.
De manière plus spécifique, les matières premières telles que le papier ont connu une baisse significative. « Pour la catégorie papeterie, nous observons une réduction du prix des matières premières qui permet de revenir à peu près au niveau de 2021 », explique Charly Hée, président de Familles de France dans des propos rapportés par Le Dauphiné Libéré. Cette situation a été rendue possible grâce à la stabilisation des chaînes logistiques mondiales après la pandémie de Covid-19 et à la normalisation des flux d’énergie.
Cependant, cette diminution des prix n’efface pas totalement les hausses des cinq dernières années. En 2018, le panier moyen était encore de 195 €, soit 16 € de moins qu’en 2025. Malgré cela, la baisse de 2025 représente un premier signe encourageant pour les familles dont le pouvoir d’achat demeure limité.
Des consommateurs plus stratèges et mieux informés
Le changement observé s’explique également par une mutation des comportements d’achat. De plus en plus de parents adoptent une approche plus réfléchie : vérification du matériel existant, comparaison des prix entre différentes enseignes, anticipation des promotions et choix soigné en matière de qualité des produits.
Ces pratiques favorisent une gestion plus efficace du budget. En outre, une tendance se dessine vers l’achat en milieu rural, où les prix sont fréquemment plus abordables. Les recommandations de Familles de France incitent à acheter durant les vacances, à éviter les achats impulsifs et à privilégier les marques de distributeurs.
Ce retour vers une forme de frugalité n’est pas subi mais résulte d’une prise de conscience collective face aux excès des années précédentes. Dans ce cadre, la baisse des prix des fournitures scolaires représente non seulement une opportunité conjoncturelle, mais aussi le résultat d’une consommation plus réfléchie.